Non le PS n'est pas mort mais il ne se relevera qu'en changeant de paradigme #lunionetlespoir


Le Parti socialiste, connaît une situation dramatique. La double débacle du printemps 2017 (élections présidentielle et législatives) n’a en effet pas d’équivalent dans notre histoire politique. En 2012 le PS avait tous les leviers pour transformer la société. Cinq ans plus tard, il n’en n'a pratiquement plus aucun puisqu'entre temps  :
  • 177 villes de + 9 000 habitants sont passées de gauche à droite
  • 30 villes des + 50 000 habitants ont basculé de gauche à droite
  • 26 départements sont passés de gauche à droite 
  • 9 régions (anciennes) ont basculé de gauche à droite;
  • la gauche a perdu la majorité au Sénat; 
  • le candidat PS a obtenu 6,36 % lors de l’élection présidentielle 
  • le PS a réalisé le pire score de son histoire aux élections législatives avec 9,51% des suffrages
  • le nombre d'élus PS à l'Assemblée Nationale est passé de 295 députés en 2012 à 29 en 2017, ce n'est plus un échec, c'est une humiliation.
Ces votes-sanction de 2017 s'ajoutant aux déroutes électorales de 2012 à 2016 ne saurait s’expliquer par la seule «usure du pouvoir». Pour nombre de nos compatriotes de gauche, ce quinquennat a représenté une perte des repères spectaculaire.
  • pacte de responsabilité (CICE) sans contrepartie
  • loi travail,
  • loi Macron (travail du dimanche)
  • déchéance de nationalité 
Les Français ne se sont pas reconnus dans ce qu'a fait le PS et ses alliés, et, finalement, les Français ne reconnaissent plus ce parti, hélas.

Le Parti socialiste doit redevenir le parti du mouvement et reprendre l’offensive, pour construire un nouveau rapport de forces et ne pas laisser le champ libre au Front National dans l’électorat populaire. L'objectif prioritaire est de renouer avec le corps central de la société (les ouvriers et les employés, du public comme du privé) et la jeunesse, l’avenir de notre pays.

Il faut réaffirmer la nécessité d’une voie socialiste distincte du social-libéralisme 

A l’heure où les inégalités se creusent à une échelle jamais observée, la social-démocratie semble comme paralysée. Et c’est au moment où la gauche est à la peine, que jamais nous n’avons eu autant besoin d’un socialisme républicain, antilibéral, écologiste. Oui, nous pensons toujours qu’il existe une réponse socialiste, crédible et distincte de l’illusion sociale-libérale qu’on nous présente comme le progrès et la seule politique possible.

Tous les partis sociaux-démocrates en Europe ont perdu de leur superbe en menant des politiques qui, il faut bien se le dire, n'avaient de gauche que le nom, seul le Portugal émerge de ce naufrage de la social-démocratie en Europe, en menant une politique de gauche grâce à une large coalition regroupant les partis de gauche.



Le Parti socialiste doit affirmer sans ambiguïté son opposition à Macron, le PS est un parti d’opposition et ne doit pas devenir, jamais, la force supplétive d’une majorité clairement marquée à droite et dirigée par un Premier ministre venant de l'ex UMP. Les 6 premiers mois du quinquennat (ordonnances Travail, suppression de l’ISF, baisse des APL, ponctions sur le logement social, suppression des contrats aidés...) ont démontré de manière éclatante qu’on ne peut pas être socialiste «et en même temps » complaisant à l’égard de Macron.

  • N'est-il pas temps que le PS fasse autrement que ce qui a amené le rejet de la gauche par les électeurs ? 
  • N’est-il pas temps de cesser le double langage consistant à jouer les gros bras à gauche quand on est dans l’opposition et prêt à céder aux sirènes du social-libéralisme une fois revenu au pouvoir ?
  • N’est-il pas temps de regardez ce qui se passe au Portugal ou la gauche unie obtient d'excellents résultats économiques et sociaux ? 
J'ai la naïveté de croire qu'il est encore temps de se réveiller et que les militants PS choisissent un texte d'orientation qui rassemble et fédère de très nombreux militants de toutes les sensibilités et de toutes les fédérations de France et un candidat pour la tête du PS qui lui, au contraire d'autres, ne soit pas l’un des responsables de cette chute inexorable entamée dès 2012.

Il est venu le moment de choisir un candidat qui porte des idées différentes de celles rejetées tant de fois par les Français depuis 2012, c’est pour cela qu’il me semble qu’Emmanuel Maurel est le candidat idoine pour redresser le parti et pour le porter sur d’autres chemins, ceux de la victoire.

Pour cela le 15 mars je voterai pour le texte d'orientation "L'UNION ET L'ESPOIR" et le 29 mars, et 30 mars s'il y a lieu, je voterai Emmanuel MAUREL pour l'union et l'espoir.

Venez lire puis signer le texte d'orientation l'union et l'espoir.




Commentaires

  1. « vA l’heure où les inégalités se creusent à une échelle jamais observée »

    Vous plaisantez, j'espère ? Les inégalités ont pratiquement toujours été plus grandes qu'aujourd'hui. Et elles continuent à l'être dans la plupart des pays du monde.

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    1. 14/12/2017 ---> Quel que soit le pays où l'on vit, les inégalités se creusent. C'est la conclusion d'un travail mené par une centaine d'économistes qui montre que les 10% les plus riches de la population détiennent 37% des richesses en Europe, 41% en Chine, 47% aux États-Unis et 61% au Moyen-Orient. Ces inégalités augmentent depuis les années 80. https://www.francetvinfo.fr/economie/thomas-piketty/economie-les-inegalites-se-creusent_2515245.html

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    2. "cette chute inexorable entamée dès 2012", un euphémisme, et quand je vois les élections chez les jeunes branlotins socialistes qui continuent à faire comme leurs ainés je ne suis vraiment pas optimiste.

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    3. Laissons les branlontins là où ils sont, il ne s’agit pas d’eux mais de choisir une ligne politique nouvelle, à tout le moins bien différente de celle qui a conduit le PS au naufrage.

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  2. Jeff,

    Je crois que Didier a raison. Il fait se placer sur le long terme et, je pense, ne pas regarder les 1%.

    Fred,

    Tu as raison de parler de branlotins;

    Jeff,

    On n'est pas d'accord et on le sait. Donc pas besoin de s'engueuler. Hollande a été élu pour battre Sarko et Macron représente la politique menée par Hollande que tu appelles sociale libérale. Ce qui me va bien.

    C'est ballot.

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    1. Non Macron ne représente pas la politique de Hollande qui n’a jamais supprimé l’ISF ni l’APL ni augmenté de 1,7% la CSG pénalisant lourdement les retraités et je n’ai pas le souvenir que Hollande avait 3 ministres, dont le premier venus de l’UMP. Macron est un social-libéral dont la tendance est évidemment à pencher vers la droite notamment pour ses décisions fiscales.

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