Les gauches irréconciliables sont en marche


Il ne fait aucun doute que Manuel Valls avait raison en théorisant sur les gauches irréconciliables. Cette campagne électorale de l'élection présidentielle l'aura clairement démontré, les sociaux-libéraux membres du parti socialiste n'étaient pas prêts à accepter une défaite de leur ligne politique (lors de la primaire) pourtant lourdement sanctionnée par les Français par des déroutes électorales lors de toutes les élections intermédiaires (municipales, départementales, européennes, régionales, sénatoriales) depuis juin 2012 et par les électeurs de la primaire à gauche.

Et par conséquent, tous ces élus, ou pas, sûr d'eux même, sont partis rejoindre Macron qui à leurs yeux est celui qu'il faut porter au pouvoir pour contrer d'une part cette gauche qu'ils exècrent avec les Hamon, Montebourg, Lienemann et d'autre part une droite revancharde empêtrée dans de sombres histoires d'emplois fictifs, de costards en cadeaux, de détournement de fonds public ainsi qu'une extrême droite virulente mais tout autant mouillée dans des affaires financières très suspectes.

Ainsi donc, pour revenir aux socialistes, certains d'avoir raison, les voilà d'accepter de soutenir des idées programmatiques qu'ils ont combattues jusqu'alors. Par exemple ils ont combattu Sarkozy qui a supprimé plus de 100.000 postes de fonctionnaires en 5 ans mais ils soutiennent Macron qui veut en supprimer 120.000 dans les 5 années à venir ... et ce n'est pas la seule contradiction. Je pourrai évoquer également les régimes de retraite spécifiques à certaines professions que Macron veut remplacer par un "régime unique", idée combattue par ces mêmes socialistes ou ex-socialistes, quand Juppé en 1995 l'avait proposée, mais qu'ils acceptent maintenant quand Macron la propose.

Il semble évident qu'au sein d'un même parti politique ne peut subsister 2 lignes politiques totalement antagonistes sur des points fondamentaux. La gauche c'est le progrès social et le progressisme ce n'est pas de nier le passé et les conquêtes sociales et de les raboter voire même de les faire disparaître.

Le PS mitterrandien est mort avec cette élection et sans doute que, suivant les idées de François Hollande (livre "Un Président ne devrait pas dire ça"), Macron et ses amis fonderont un vrai parti politique "démocrate et progressiste" dont "En Marche" sera le socle, les sociaux-libéraux pourront quitter réellement le PS pour rejoindre les Alain Minc, les jeunes avec Juppé, les sénateurs LR, les centristes de Bayrou, tous soutiens actifs de Macron pour faire un énorme mélange des genres où il me parait difficile de trouver des convergences politiques autres que des postures d'appareil politique dont certains sont friands.

Le parti socialiste, lui, existera toujours, il ne disparaîtra pas, sa frange la plus droitière et libérale sera partie accompagnée de quelques autres mais le coeur des voix socialistes sera toujours présent et pour longtemps, n'en déplaise à certains.



Commentaires

  1. Toujours aussi binaire ...
    Un coeur a besoin de ses deux ventricules et de ses deux oreillettes de droite et de gauche et parfois ( comme pour cette présidentielle )la " transplantation " est nécessaire pour la survie du malade .
    Mais c'est vrai il y en a qui préfère se faire hara kiri .
    vincent

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    1. amusant vous savez le PS n'a pas forcément besoin de gens qui sont toujours en marge de tout et qui dès 2009 le déclarait mort et qu'il fallait en changer le nom.

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