En cette automne 2016 nous voici embarqué à nouveau pour une nouvelle aventure des "primaires citoyennes" qui ne ressemble en rien à celle de 2011 ou, DSK empêché, nous avions vu débarquer un François Hollande qui avait commencé son chemin avec un piteux 3% dans les sondages .... et l'on sait tous comment l'histoire s'est terminée le soir du 6 mai 2012.
Cette fois-ci, François Hollande à la tête de l'Etat est à la rue dans tous les sondages d'opinion, il faut dire que
- les mauvais résultats du chômage;
- l'austérité vécue par la fiscalisation à outrance des classes moyennes;
- le plus ou moins abandon des classes populaires;
- le laisser faire libéral ambiant en matière industriel;
- les reculs sociaux comme l'ANI, loi El Khomri, la loi Macron;
- les cadeaux au patronat comme le CICE et pacte de responsabilité sans aucune contrepartie quantifiable en emplois ;
- l'absence de grande réforme fiscale promise et attendue;
- une réforme bancaire des plus réduites;
- des cadeaux aux pigeons;
- to be continued ....
sont autant d'éléments qui vaccinent un électeur de gauche de voter pour François Hollande et c'est là que "le Projet France" d'Arnaud Montebourg va prendre place pour que l'espoir renaisse à gauche, car, vous l'aurez compris il est plus que nécessaire de rendre l'espoir possible.
Bien sûr et heureusement le pouvoir a engrangé quelques bons résultats en matière macro-économique mais on peut douter que le retraité dont la pension est figée depuis 2013 (1,6% en avril 2013, je ne parlerai pas du mesquin 0,1% de 2015) et dont les impôts ont augmenté, soit hyper satisfait de l'augmentation, mesurée, de la croissance, chose très lointaine des préoccupations quand il s'agit de se nourrir chaque jour.
Tout le monde sait depuis hier soir qu'Arnaud Montebourg place sa candidature dans le cadre de la primaire à gauche organisée par Cambadélis et son orchestre. A mes yeux c'est la meilleure des choses qu'il pouvait faire, car ainsi, il est "certain" (c'est la règle de la primaire) d'obtenir d'une part l'appui du PS et des autres candidats et d'autre part les 500 parrainages pour rassembler un maximum la gauche lors de l'élection présidentielle, si d'aventure il gagnait le 29 janvier au soir.
D'ailleurs dès hier soir ne disait-il pas "je crois que dès lors qu'on accepte une primaire, on en accepte toutes les règles. Une chose est sûre c'est que j'en accepterai le résultat et ne me présenterai pas et ne serai pas agent de division mais plutôt de rassemblement".
D'ailleurs dès hier soir ne disait-il pas "je crois que dès lors qu'on accepte une primaire, on en accepte toutes les règles. Une chose est sûre c'est que j'en accepterai le résultat et ne me présenterai pas et ne serai pas agent de division mais plutôt de rassemblement".
Alors qu'en 2011 il était devenu "le troisième homme", cette fois-ci la donne a totalement changé puisque la victoire est possible pour Arnaud Montebourg porté par une dynamique conquérante, l'offensive est en sa faveur, ses propositions du Projet France dont le "Made in France" fera partie intégrante, convaincront les électeurs de gauche de venir voter majoritairement pour lui les 22 et 29 janvier 2017.
"Je suis resté fidèle au serment du discours du Bourget. Je suis resté fidèle aussi aux ouvriers de Florange. Je suis aussi l'un de ceux qui a combattu la politique d'austérité fiscale, qui a causé beaucoup de dégâts dans le pouvoir d'achat de nos compatriotes les plus modestes"
Nous allons donc entrer petit à petit dans cette primaire. Comme la précédente elle sera probablement âpre, difficile, parfois violente verbalement, les chausses trappes ne manqueront pas, chaque camp ne fera aucun cadeau (d'ailleurs on l'a vu dès hier soir avec la déclaration ridicule du clan Hamon attaquant Montebourg) et défendra pied à pied son projet.
En attendant, cela donne du boulot aux sondeurs :
En attendant, cela donne du boulot aux sondeurs :
Sachant qu il peut pas reformer l'UE et que la France doit suivre ses directives il compte faire quoi?
RépondreSupprimerVous m'avez l'air bien pessimiste pour penser qu'après tout rien n'est modifiable lorsque l'on est l'un des pays fondateur de l'Union. Le pire c'est de croire au TINA (There is no Alternative) ambiant à droite et chez de nombreux PS.
SupprimerIl y a quelques mois on nous disait qu'il était impossible à la BCE de racheter les dettes des pays européens, pour mémoire Montebourg le réclamait dès la primaire 2011, et bien maintenant la BCE a racheté plus de 1000 milliards de dette (emprunts d'Etat) contre l'avis de Merkel et de son ministre des finances. (http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0211261286735-la-bce-a-achete-plus-de-1000-milliards-deuros-de-dette-2025221.php)
Alors voyez vous tout est possible quand la volonté collective l'impose