"...Tous ensemble, nous devons réinventer un mode de vie, entre spiritualité et modernité, qui puisse apparaitre à jamais comme facteur d’un très romantique renouveau démocratique.
Un renouveau en phase avec les aspirations de nos peuples et non pas seulement en concordance avec les désirs néocolonialistes de quelques puissances ex-coloniales.
En préambule grâce à mon message, je vous ai dit en évoquant le nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux : « j’ose encore ». Ce qui dans mon esprit signifie qu’il m’importe en tant que musulman de redonner à nos croyances spirituelles, à notre sainte Religion, la juste et divine dimension qui est la sienne.
Avec son humanisme, sa poésie, sa rigueur et sa fantaisie, et même son indéniable modernité. Car l’islam ce n’est pas les talibans. Pas plus que les intégristes terroristes de ces organisations mafieuses qui, de Jolo à Blida, tentent de faire croire aux occidentaux qu’ils rackettent et assassinent au nom de Dieu.
Un renouveau en phase avec les aspirations de nos peuples et non pas seulement en concordance avec les désirs néocolonialistes de quelques puissances ex-coloniales.
En préambule grâce à mon message, je vous ai dit en évoquant le nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux : « j’ose encore ». Ce qui dans mon esprit signifie qu’il m’importe en tant que musulman de redonner à nos croyances spirituelles, à notre sainte Religion, la juste et divine dimension qui est la sienne.
Avec son humanisme, sa poésie, sa rigueur et sa fantaisie, et même son indéniable modernité. Car l’islam ce n’est pas les talibans. Pas plus que les intégristes terroristes de ces organisations mafieuses qui, de Jolo à Blida, tentent de faire croire aux occidentaux qu’ils rackettent et assassinent au nom de Dieu.
A ces assassins, à ces criminels, à ces traitres, à ces barbares, je dénie toute référence à Dieu. Ils sont au contraire l’envers obscur de notre religion. Son contraire et sa négation totale.
L’islam n’a rien à voir avec les assassins d’enfants et de femmes. L’islam n’a rien à voir avec le refus du droit des femmes à occuper leur juste place dans la société. Contrairement à ce que professent les talibans et leur führers mollah Omar ou cheik Oussama Ben Laden, le Coran n’est pas Mein Kampf !
Personnellement, je dénonce, au nom de Dieu et de l’intelligence, le complot international qui vise à imposer une si fausse image de l’islam. Bien trop souvent, malheureusement, avec le soutien d’intellectuels occidentaux abusés ou manipulés.
Que de fautes mortelles ne commet-on pas en vertu de la démocratie appliquée aux pires ennemis de la démocratie.
Chez nous, musulmans, en engageant le dialogue républicain avec des fous ; chez vous, occidentaux, en permettant l’accès à la représentation démocratique et aux médias de nostalgiques du fascisme, du nazisme ou du stalinisme....."
Ahmad Shah Massoud
(2 septembre 1953 - 9 septembre 2001)
dit "le Commandant Massoud"
et "le Lion du Panjshir"
Le 9 octobre 2000. Depuis la vallée du Panshir
Le 9 octobre 2000. Depuis la vallée du Panshir
Extrait du message de Massoud
à l’occasion de la Biennale de Venise 2000
confié à l’écrivain Salvatore Lombardo
(tiré du livre "Sur les traces de Massoud")
à l’occasion de la Biennale de Venise 2000
confié à l’écrivain Salvatore Lombardo
(tiré du livre "Sur les traces de Massoud")
On ne parle pas en France de ce grand courant de pensée réformiste (la Nahda)dans laquelle s'inscrivait la pensée de Massoud. Comme le rappelle Georges Corm: "Bien qu’elle soit très vivante, la vie intellectuelle et religieuse des pays du monde arabe n’est pas connue en Occident. Or ici, à Beyrouth, par exemple, elle est exceptionnelle. Des hommes de religion musulmane peuvent y prêcher la laïcité ou vanter la personnalité du Christ...
RépondreSupprimerEst-ce que quelqu’un s’est donné la peine, en Occident, de lire l’oeuvre considérable de Mohamed Chahrour ? Cet auteur syrien a fait notamment une analyse linguistique du Coran qui constitue une vraie révolution. L’un de ses ouvrages s’est même vendu à plus de 600 000 exemplaires dans le monde arabe !
Est-ce que l’on s’est ému, aussi, en 1992, de l’assassinat de Farag Foda, un réformateur égyptien qui a dénoncé l’imposture des doctrines religieuses des mouvements radicaux ? Un autre grand intellectuel égyptien qui prêche une lecture différente du patrimoine religieux, Ahmed Abou Zeid, a été, encore, quasiment expulsé d’Egypte en 1995, et cela n’a pas suscité beaucoup de sympathie...
Du côté de la recherche, même chose. Dans les universités européennes ou américaines, il ne s’écrit quasiment rien sur les réformateurs de l’islam.
En France, une pléiade d’auteurs réécrit depuis des années des livres qui se ressemblent tous, sur le même thème : « islam et politique ». Seule la couverture change !
Dans les années 80, la nouvelle génération d’islamologues français s’est même exclusivement spécialisée dans l’étude des mouvements radicaux musulmans, en ignorant l’Islam, avec un grand I, treize siècles de pensée, de différentes écoles théologiques et juridiques. Leur seul centre d’intérêt consiste à lire les brochures de propagande de ces mouvements ou à décrire leur mouvance et leurs réseaux, ce qui est pratiquement un travail d’enquête de police."