A 15 mois du 1er tour de l'élection présidentielle, on peut constater de semaine en semaine que François Hollande a opté pour une baisse sensible du nombre d'électeurs qui se porteront sur son nom fin avril 2017, ceux-là même qui avaient espoir en l'élisant il y a 4 ans que leur quotidien change.
Voilà qu'en effet après les tirades de Macron à Davos contre le paiement des heures supplémentaires s'ajoutant à ses propos sur la réduction de facto des 35h et la remise du rapport Badinter à Valls, rapport ni ne garanti rien du tout et reste bien trop permissif, voilà que Valls et ses ministres Sapin et El Khomri n'ont rien trouvé de mieux à dire que de prôner la dégressivité des allocations chômage.
Pourtant il y a deux ans François Hollande était résolument contre, c'est étrange ce changement d'opinion sur un sujet qui concerne des millions de citoyens en difficulté car sans emploi, non ?
Il n'aura échappé à personne que depuis cette déclaration la France a changé de premier ministre et que celui-ci, Manuel Valls, mène une politique pour laquelle François Hollande n'a pas été élu. C'est très ennuyeux.
Que dire sur cette dernière attaque de Valls, Sapin et El Khomri, si ce n'est qu'un chômeur qui perçoit 57% de son salaire, si celui ci était supérieur au SMIC, 75% dans le cas contraire, doit sans doute coûter trop cher car pour ce qui est de l'emploi ce n'est pas ce genre d'économie qui permettra aux personnes à la recherche d'un job d'en trouver un par miracle ce que même l'INSEE dit.
Les penseurs de la techno structure de Bercy ne savent sans doute pas ou bien ont totalement oublié que c'est l'activité commerciale et industrielle qui crée des emplois et certainement pas la baisse des indemnités perçues.
Remarquez, en même temps on ne peut pas faire cadeau de 44 milliards par an au patronat (détail à lire ici) en exonérations diverses et autre CICE sans de l'autre côté récupérer sur les citoyens une partie des sommes données aux entreprises sous une forme ou une autre.
Ainsi donc la gauche de gouvernement déplace encore une fois le curseur de son action politique et économique vers la droite puisque cette mesure est bien évidemment approuvée et réclamée par la droite depuis longtemps puisque selon les amis de Sarkozy, Fillon et Juppé et notamment l'ineffable Laurent Wauquiez, le chômeur est "un assisté".
Pour vous en persuader, voyez plutôt l'édito du journal Les Echos de ce lundi 2 février (journal certainement pas classé comme parmi "les gauchistes").
Après la déchéance de nationalité, le chef de l’Etat tente de déstabiliser la droite sur l’économie, en mettant sur la table le sujet des allocations chômage. Rassurer la gauche qui menace de faire sécession ? Donner des « signaux » à ceux qui soufflent sur l’idée d’une primaire ? Tout l’inverse. François Hollande est défié jusque dans son parti, il plonge dans l’électorat de gauche et Christiane Taubira sort un livre en secret contre sa décision de déchoir de la nationalité les terroristes condamnés, et pourtant, c’est de la droite qu’il s’occupe. Il la contraint à l’unité sur la déchéance de nationalité en intégrant ses demandes ; il continue à la prendre au jeu sur les questions économiques. Après les 35 heures, dont il veut diminuer le coût pour les entreprises, le gouvernement vient de mettre sur la table le sujet de la dégressivité des allocations chômage , une mesure qui a la particularité de figurer en bonne place dans tous les projets des candidats Les Républicains à la primaire de novembre.
Voilà donc que d'un seul coup d'un seul Hollande vient de perdre au moins 3 millions d'électeurs c'est ballot pour lui !
Combien lui en restera t-il après application, à son action politique et économique, du barème dégressif qui voit son électorat décroître à chaque mesure prise à l'encontre de ses engagements socialistes ?
Additif : voyez le raisonnement de boutiquier gestionnaire du gouvernement (via Capital.fr)
L'exécutif estime
- qu'une diminution de 100 jours de la durée maximale d'indemnisation permettrait de faire économiser 1,1 milliard d'euros. 406.000 allocataires y perdraient, pour un montant de 2.600 euros par an en moyenne.
- Baisser le plancher d'indemnisation de 57 à 49% de l'ancien salaire brut ferait de son côté gagner un peu plus de 1 milliard, et pèserait sur 1,28 million de personnes.
- Passer à 0,9 jour indemnisé pour 1 jour cotisé, contre un ratio de 1 pour 1 actuellement, ferait rentrer environ 900 millions supplémentaires dans les caisses (947.000 allocataires seraient perdants).
C'est à perdre la raison, mais bon, s'il a déjà abdiqué pour 2017, c'est son problème. Moi, c'est déjà fait (et je ne suis pas candidat)....
RépondreSupprimerSinon, «Gloire à Manuel Valls!» Il a fait exploser la Gauche, avec les félicitations des cons qui soutiennent encore l'inaction du Gouvernement, les idiots.
Disons qu'ils soutiennent celui qu'ils ont élu et donc de fait ils soutiennent Valls. C'est ennuyeux mais révélateur d'une opinion de suiveurs qui n'a évidemment rien de comment avec de réelles convictions politiques.
Supprimervous rêvez , les gars
RépondreSupprimerun chômiste ne vote JAMAIS pour les zosialistes , jamais !
une fois qu'un malheureux est au chômage, il éprouve dans son quotidien ce que lui réservent les élites qui prétendent nous gouverner
et là.....
vous m'avez compris
Ah vous connaissez donc le 3,5 millions de chômeurs de catégorie A pour dire cela ?
Supprimerun peu , l'ami
Supprimerj'en fait partie
tiens, vous mouftez plus?
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