Défaillances d'entreprises : l'éclaircie se confirme, c'est bon pour le moral

Dans mon billet du 4 août j'abordais le repli des défaillances d'entreprises au cours du 2ème trimestre 2015 qui n'avaient jamais été aussi basses en nombre depuis le printemps 2008. Alors j'ai voulu continuer à observer la situation des entreprises et la pertinence des indicateurs pris en compte par Altares me semble une excellente approche.

Par conséquent je vais évoquer ici l'évolution mesurée par Altares au cours du 3ème trimestre qui je le rappelle mène ce genre d'étude depuis 2005 c'est dire l'expertise qui en découle.

Lors de mon précédent billet du 4 août j'évoquais "une éclaircie pointant à l'horizon", force est de constater que l'éclaircie perdure puisque les tribunaux ont prononcé "seulement" 12501 ouvertures de procédures collectives (Redressement judiciaire, liquidation judiciaire, plan de sauvegarde) sur ce 3ème trimestre 2015, un nombre en net recul de -4,8% par rapport au même trimestre 2014. 




Mieux encore, pour les PME-TPI d'au moins 50 salariés, "seulement" 66 sociétés ont déposé le bilan lors de ce 3ème trimestre. Ce chiffre n’a jamais été aussi bas sur les 10 dernières années. 

Au global, cette performance conduit à une moindre pression sur l’emploi puisque 44800 emplois sont menacés par les défaillances ce 3ème trimestre, c’est près de 9000 de moins qu’un an plus tôt.

Voici le détail par secteur d'actvité :  La construction, l'industrie, l'information et communication, les activités financières er d'assuraence, les services aux entreprises, se portent bien mieux par contre l'agriculture, la restauration & débits de boisson vont moins bien.



Enfin pour chaque nouvelle région, on constate que l'amélioration est partout et notamment très forte en Bourgogne France-Comté et Auvergne Rhone-Alpes ..... sauf en région Centre et Pays de Loire.

Si cette conjoncture se confirme dans les mois à venir, il est certain qu'une amélioration du marché de l'emploi sera enfin perceptible, même modestement, après quasiment 8 ans sans discontinuer d'augmentation du chômage depuis février 2008.




Source : Altares




Commentaires

  1. Pour faire faillite, encore faut-il exister ! La saignée terrible que nous connaissons depuis des années ne laisse plus beaucoup de vivants et il est peut-être naturel que le nombre de morts soit en baisse. Je vois ainsi des rues commerçantes (il y a encore quelques années) où il n'y a plus de magasins : ils ne peuvent plus faire faillite.

    Il y a aussi cet autre aspect, souvent mis en avant dans les milieux professionnels. Les nombreux morts laisse un peu d'oxygène aux survivants. Un cuisinier me disait : "Il faudrait une dizaine de faillites dans la restauration gastronomique de notre ville, la répartition des clients se ferait ainsi entre moins d'entreprises et elles vivraient mieux." Ce cynisme, ou ce réalisme cru, on l'entend souvent.

    Et il se vérifie hélas. La saignée affreuse dans ma ville en 2014 pour mon secteur d'activité laisse croire aux survivants que la situation s'est améliorée. On voit qu'il n'en est rien quand on regarde les chiffres globaux de l'activité du secteur : ils ont dramatiquement baissé...

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    1. situation humaine dramatique et le bout du tunnel est encore loin malheureusement

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  2. C'est bon pour le moral ( sur un air joyeux et entraînant)
    C'était un refrain de Kassav dans les années 80 , non ?

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  3. Quand il n'y aura plus que 20% (au hasard) des entreprises, le nombre de fermetures baissera. On peut s'en féliciter, c'est du bon travail pour la finance et les cartels. Combien de créations ? Mystère. combien d'embauches en CDI qui fait peur au MEDEF ? mystère aussi. Le pipeau on connaît, les paradis fiscaux aussi.

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