A force de ne pas être satisfait de certains choix politiques et économiques du gouvernement, je me demandais jusqu'où cela nous amènerait car par exemple personnellement j'ai beaucoup de mal à croire que le Medef va créer 1 million d'emplois (c'est son engagement) avec les 41 milliards du pacte de responsabilité et / ou CICE (déjà 25,4 milliards ont été versés aux entreprises), pacte érigé comme la seule façon d'augmenter la compétitivité et donc de créer des emplois.
Alors les semaines passant, j'en arrivais à douter de l'efficacité de la politique d'un gouvernement et d'un président de gauche, même si depuis maintenant 3 ans l'impôt sur les revenus est en baisse pour les moins aisés de notre pays alors que dans le même temps il est demandé aux classes moyennes supérieures et aux plus aisés de payer un peu plus d'impôts ce qui n'est que justice.
Par conséquent hier j'ai découvert avec étonnement et surprise l'étude de l'Insee sur "les niveaux de vie en 2013", évolution suivie dans ce blog par exemple en 2010, en 2013 et en 2014, quelle que soit "la couleur" du gouvernement.
Donc on apprenait hier que :
- "les niveaux de vie augmentent chez les plus modestes et diminuent chez les plus aisés"
- "les inégalités diminuent"
- "le taux de pauvreté diminue"
- "la pauvreté diminue chez les chômeurs et les jeunes adultes"
Voilà, enfin, du concret qui correspond parfaitement aux choix politiques d'un grand nombre de Français, exprimés ici et ailleurs, n'en déplaise aux révolutionnaires en carton, qui par parenthèse viennent de donner volontairement la commune de Noisy le Grand à la droite minoritaire en voix mais gagnante de la triangulaire.
Mais revenons un instant sur l'étude de l'Insee bien plus importante que le nombril de certains inconséquents de la vrauche.
Augmentant sans discontinuer depuis 2008, le nombre de pauvres est en diminution en 2013 (j'ai surligné les éléments importants) à 8,6648 millions (ce qui est considérable) contre 8,824 en 2012. Ils vivent en dessous du seuil de pauvreté qui s'élève à 1 000 euros par mois.
Nota : Pour les grincheux de la vraie-gauche, sachez que le changement de méthode de calcul a été pris en compte également pour 2012 et donc comparativement, en 2013 les données sont en baisse. Par conséquent ce n'est pas la méthode de calcul qui fait baisser les chiffres qui au contraire les augmente quand on compare à 2012 avec ancienne méthode de calcul.
(cliquez pour agrandir)
On constate que 37,3% des chômeurs sont pauvres (contre 38,7% un an plus tôt), et qu'au sens large, 10,5% des actifs vivent en dessous du seuil de pauvreté
Nota : Pour les grincheux de la vraie-gauche, sachez que le changement de méthode de calcul a été pris en compte également pour 2012 et donc comparativement, en 2013 les données sont en baisse. Par conséquent ce n'est pas la méthode de calcul qui fait baisser les chiffres qui au contraire les augmente quand on compare à 2012 avec ancienne méthode de calcul.
J'en reviens à mon sujet, pour constater que ceci n'est pas dû à un miracle mais à un choix politique délibéré de François Hollande et du PS aux affaires depuis plus de 3 ans.
En effet il faut se souvenir que pour réduire les inégalités, Hollande a décidé d'augmenter par exemple le RSA de 10% d'ici 2017 au delà de l'indexation habituelle, de revaloriser l'APSA et l'allocation logement qui fait que les 30% de personnes les plus modestes ont vu leur niveau de vie augmenter.
Tout ceci en augmentant en parallèle la fiscalité sur les capitaux qui est maintenant celle des revenus, en créant une tranche supplémentaire d’imposition et en plafonnant l'effet du quotient familial.
Bien évidemment tout en étant satisfaisant, il est clair qu'il faut faire encore mieux pour rééquilibrer la société française et aider davantage, autant que faire se peut, les moins aisés de notre pays car tout de même, on peut certes être satisfait de l'évolution constatée mais on ne peut se satisfaire que la France, pays riche, ait au sein de sa population 14% de pauvres soit 8,648 millions de personnes.
Les baisses d'impôts pour les plus modestes des années 2014, 2015 et 2016 devraient permettre de maintenir et d'amplifier la tendance de la baisse des inégalités et du nombre de pauvres, nous attendrons donc les futures études Insee sur ce sujet pour confirmation.
En bonus, voici la note "officielle" de l'Insee :
Donc si je reprends le tableau les francais sont moins inegaux mais sont plus pauvres (vu que la somme des changements des revenus de chaque decile est negative). Ce qui prouve bien que plus les hauts revenus partagent, moins de richesse est creee dans la societe dans son ensemble. Et qui revient donc a poser la question: vaut il mieux vivre dans une societe inegale mais riche ou egale et pauvre? Et la on va me faire croire a une "troisieme voie".
RépondreSupprimerLe graphique INSEE est passablement biaisé et l'énoncé à la limite du pipeau.
SupprimerBiaisé parce que l'on fait une moyenne entre carpes et lapins en mêlant la masse des salaires confortables aux 500 fortunes professionnelles listées dans le classement annuel de Capital.
"Plus aisé" : 3100 euros / mois. Seulement ! On est en fait dans ce qui est souvent (mal) nommé "classe moyenne", c'est à dire le huitième décile. Ça passe à la trappe la totalité des hauts revenus — or ce sont ceux-ci qui progressent — et des très hauts revenus — qui, eux, progressent énormément, à une cadence jamais vue au XXe siècle. Capital notait, en commentaire de son avant-dernier palmarès, que la somme des 500 premières fortunes avait progressé de 25% au cours de la seule année écoulée. Rien que ça ! Le maillot jaune avait carrément doublé sa fortune en un année. Rien que ça !
Tandis que le revenu des huitième et neuvième déciles connaissait un léger déclin. Ce qui fait dire que le travail ne paie pas.