Inévitablement je ne pouvais passer sous silence l'attitude pour le moins irresponsable de Nicolas Dupont-Aignan qui ferraille dans les médias, parfois complaisants, contre la réforme des rythmes scolaires pourtant instaurée par un décret publié au journal officiel le 26 janvier 2013 (Décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013) et qui concerne 4,6 millions d'enfants.
Cette attitude clairement anti-républicaine est pour le moins paradoxale pour une personnalité animant un parti politique de poche nommé "debout la république" et qui se présentait à l'élection présidentielle en avril 2012 pour y obtenir le score "impressionnant" de 1,79%.
Ce personnage, par ailleurs député, veut essayer de nous faire croire que dans sa commune de Yerres (Essonne) il n'a pas eu la possibilité de recruter des animateurs et de préparer des locaux pour appliquer cette réforme alors que comme dans les 36.000 communes de France chacun sait depuis le 26 janvier 2013 que les municipalités concernées doivent mettre en application cette loi au plus tard à la rentrée 2014, sachant que certaines communes ont déjà appliqué cette réforme dès l'an passé..
Alors je vais faire un peu de pédagogie sur cette réforme nécessaire.
Les écoliers français avaient jusqu'à présent 144 jours de classe par an. En Europe de l'Ouest, ce sont eux qui passent le moins de jours à l'école.
Selon les scientifiques spécialistes des rythmes de l’enfant, cette extrême concentration du temps est inadaptée et préjudiciable aux apprentissages car source de fatigue et de difficultés scolaires.
Sachant qu'en France la semaine de classe ne durait que quatre jours, les enfants français de 7 à 11 ans étaient ceux qui absorbaient le plus grand nombre d'heures (847 par an) sur un laps de temps aussi court, emploi du temps souvent dénoncé OCDE, qui situe la moyenne européenne à 821 heures de cours par an pour des élèves âgés de 9 à 11 ans.
La répartition était donc à revoir mais les Français étant attachés à leur vacances, elles n'ont pas été réellement modifiées (2 semaines à la Toussaint, 2 semaines à Noël, 2 semaines en février, 2 semaines à Paques, 8 semaines l'été) et donc une demi journée supplémentaire de classe a été instaurée.
Pour mémoire il est bon de rappeler que Sarkozy avait supprimé le samedi matin de classe d'un trait de plume sans aucune concertation autre que celle de ses amis de Neuilly qui souhaitaient partir en week-end à Deauville dès le vendredi soir.
Concernant le problème des activités périscolaires, c'est là que de 15 à 20 communes jouent les réfractaires en adoptant une attitude politicienne sans commune mesure avec l'adaptation des rythmes scolaires au bénéfice des enfants.
C'est ici que Dupont-Aignan joue le Don Quichotte des bacs à sable en fermant les écoles le mercredi au mépris des textes en vigueur et surtout au mépris du bénéfice tiré par les enfants de l'adaptation des rythmes scolaires.
Comment peut il oser
La commune de Yerres compte 10 écoles maternelles et 6 écoles élémentaires pour environ 3.000 élèves. Il s'agissait en son temps de vouloir s'adapter comme 99,99% des communes et villes de France l'ont fait.
Nicolas Dupont-Aignan est toujours prompt à donner des leçons sur les besoins de réforme mais quand une réforme pourtant justifiée se présente il vocifère, menace, et adopte une attitude parfaitement anti-républicaine, lui qui se réclame du gaullisme, c'est assez comique.
Pour sa commune comme ailleurs, les enfants doivent participer le mercredi après-midi aux activités périscolaires des projets éducatifs territoriaux (PEDT) et bénéficient d'un animateur pour 14 enfants en dessous de 6 ans et un pour 18 au dessus de 6 ans. Alors dire en cette rentrée qu'il n'a pas pu recruter est un mensonge éhonté. La vérité est qu'il n'a pas voulu le faire depuis la parution du décret le 26 janvier 2013 et pourtant il a eu largement le temps pour cela.
Dupont-Aignan ne semble pas faire des enfants sa priorité, le principal centre de loisirs de Yerres (celui qui pose actuellement problème puisqu'il ne peut pas accueillir pas plus de 150 enfants) attend péniblement sa rénovation depuis plus de 10 ans et étrangement, c'est maintenant qu'il décide de le faire.
Et que dire des quotients familiaux qui font qu'un couple de smicards avec 1 enfant se retrouve dans la 3ème tranche la plus haute (tranche B) et devra débourser plus de 250€ par mois s'il veut inscrire son enfant au centre de loisirs, aux accueils pré et post scolaires et aux études surveillées.
Par son attitude Dupont-Aignan méprise la République, bafoue les textes en vigueur, ignore le bénéfice que font les enfants de l'adaptation de leur rythme scolaire, c'est parfaitement irresponsable et indigne d'un élu.
Oh bien sûr l'application ne sera pas parfaite partout, un "rodage" sera sans doute nécessaire quelques semaines mais au final elle placera la France dans les normes voulues par l'OCDE et celles constatées en Europe dans les grands pays.
Dupont-Aignan peut bien s'agiter tel Don Quichotte devant les moulins à vent, les décrets de la République s'imposent à tous et s'appliqueront partout, à Yerres comme ailleurs.
source : FranceTvinfo
Liens : Vox de gauche
Les écoliers français avaient jusqu'à présent 144 jours de classe par an. En Europe de l'Ouest, ce sont eux qui passent le moins de jours à l'école.
Selon les scientifiques spécialistes des rythmes de l’enfant, cette extrême concentration du temps est inadaptée et préjudiciable aux apprentissages car source de fatigue et de difficultés scolaires.
Sachant qu'en France la semaine de classe ne durait que quatre jours, les enfants français de 7 à 11 ans étaient ceux qui absorbaient le plus grand nombre d'heures (847 par an) sur un laps de temps aussi court, emploi du temps souvent dénoncé OCDE, qui situe la moyenne européenne à 821 heures de cours par an pour des élèves âgés de 9 à 11 ans.
La répartition était donc à revoir mais les Français étant attachés à leur vacances, elles n'ont pas été réellement modifiées (2 semaines à la Toussaint, 2 semaines à Noël, 2 semaines en février, 2 semaines à Paques, 8 semaines l'été) et donc une demi journée supplémentaire de classe a été instaurée.
Pour mémoire il est bon de rappeler que Sarkozy avait supprimé le samedi matin de classe d'un trait de plume sans aucune concertation autre que celle de ses amis de Neuilly qui souhaitaient partir en week-end à Deauville dès le vendredi soir.
Concernant le problème des activités périscolaires, c'est là que de 15 à 20 communes jouent les réfractaires en adoptant une attitude politicienne sans commune mesure avec l'adaptation des rythmes scolaires au bénéfice des enfants.
C'est ici que Dupont-Aignan joue le Don Quichotte des bacs à sable en fermant les écoles le mercredi au mépris des textes en vigueur et surtout au mépris du bénéfice tiré par les enfants de l'adaptation des rythmes scolaires.
Comment peut il oser
- parler de réforme bâclée alors qu'elle a été débattue au parlement;
- qu'elle fatigue les enfants alors que justement elle est faite pour qu'ils le soient moins comme ailleurs en Europe;
- dire que les communes financent le coût complet de cette réforme alors que la dotation de l'Etat à la commune est de 50 euros par enfant au minimum
La commune de Yerres compte 10 écoles maternelles et 6 écoles élémentaires pour environ 3.000 élèves. Il s'agissait en son temps de vouloir s'adapter comme 99,99% des communes et villes de France l'ont fait.
Nicolas Dupont-Aignan est toujours prompt à donner des leçons sur les besoins de réforme mais quand une réforme pourtant justifiée se présente il vocifère, menace, et adopte une attitude parfaitement anti-républicaine, lui qui se réclame du gaullisme, c'est assez comique.
Pour sa commune comme ailleurs, les enfants doivent participer le mercredi après-midi aux activités périscolaires des projets éducatifs territoriaux (PEDT) et bénéficient d'un animateur pour 14 enfants en dessous de 6 ans et un pour 18 au dessus de 6 ans. Alors dire en cette rentrée qu'il n'a pas pu recruter est un mensonge éhonté. La vérité est qu'il n'a pas voulu le faire depuis la parution du décret le 26 janvier 2013 et pourtant il a eu largement le temps pour cela.
Dupont-Aignan ne semble pas faire des enfants sa priorité, le principal centre de loisirs de Yerres (celui qui pose actuellement problème puisqu'il ne peut pas accueillir pas plus de 150 enfants) attend péniblement sa rénovation depuis plus de 10 ans et étrangement, c'est maintenant qu'il décide de le faire.
Et que dire des quotients familiaux qui font qu'un couple de smicards avec 1 enfant se retrouve dans la 3ème tranche la plus haute (tranche B) et devra débourser plus de 250€ par mois s'il veut inscrire son enfant au centre de loisirs, aux accueils pré et post scolaires et aux études surveillées.
Par son attitude Dupont-Aignan méprise la République, bafoue les textes en vigueur, ignore le bénéfice que font les enfants de l'adaptation de leur rythme scolaire, c'est parfaitement irresponsable et indigne d'un élu.
Oh bien sûr l'application ne sera pas parfaite partout, un "rodage" sera sans doute nécessaire quelques semaines mais au final elle placera la France dans les normes voulues par l'OCDE et celles constatées en Europe dans les grands pays.
Dupont-Aignan peut bien s'agiter tel Don Quichotte devant les moulins à vent, les décrets de la République s'imposent à tous et s'appliqueront partout, à Yerres comme ailleurs.
source : FranceTvinfo
Liens : Vox de gauche
Joli billet dis-donc! ;-)
RépondreSupprimermerci
Supprimery a une erreur dans le titre
RépondreSupprimerNFA c'est pas le Don Quichotte mais le con du chiotte
hu hu hu
SupprimerDucon-Teigneux !
RépondreSupprimervoilà, ça correspond pas mal :-) #joke
Supprimertout à fait d'accord avec vous
RépondreSupprimerBelle reprise de volée, une mise au point pertinente...
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