Vous avez raté le débat Montebourg Vs Le Pen hier soir ? Pas de souci j'ai placé dans ce billet les meilleurs propos d'Arnaud Montebourg face à Marine Le Pen qui s'est faite manger toute crue.
Elle ne propose rien, n'a aucun programme économique sérieux, mis à part parler comme son père le faisait de l'immigration qui coûterait chère..... seulement Montebourg s'appuyant sur un rapport a démontré le contraire.
Bref Marine Le Pen était à la rue hier soir, à ressortir toujours les mêmes rengaines, les mêmes mots et les mêmes critiques sur l'Europe, l'Euro, les gouvernants, etc... elle voudrait une France fermée alors que le monde est ouvert. Il s'agit donc d'apporter des correctifs nécessaires à ce qui ne fonctionne pas bien mais pas de se replier sur soi comme le FN le préconise.
L'idéologie du Front National faite d'exclusion de l'autre a été prestement démontée par Arnaud Montebourg hier soir. Merci à lui
Voici le best of des propos d'Arnaud Montebourg d'hier soir :
L'immigration :
Il y a des rapports très sérieux qui montrent que l'immigration rapporte plus qu'elle ne coûte. Ce que je sais c'est que l'immigration coûte 47,5 milliards et qu'elle rapporte 60 milliards.
Même le conseil d'orientation des retraites parvient à la conclusion que les immigrés pèsent d'un poids positif dans la sauvegarde de notre système social.
Il n'y pas de corrélation, nulle part dans le monde, sauf dans l'esprit fantasmé de Mme Le Pen, entre le taux de chômage et le taux d'immigration". Vous avez des endroits où le taux d’immigration est très élevé et le chômage faible et l’inverse est aussi vrai. Donc il faut arrêter avec cet extrémisme qui vise à répandre la haine.
Car moi je dis merci aux 52 nationalités qui travaillent à PSA et qui font la force de cette entreprise ; je dis merci aux entreprises étrangères – il y en a quand même 20.000 en France, qui emploient deux millions de Français – je dis merci à tous ces ouvriers qui ont participé à l’aventure industrielle nationale et je dis aussi merci à tous ceux qui d’ailleurs sont devenus des Français, voilà, et qui portent très fièrement j’allais dire notre communauté nationale. Voilà !
Nota : pour info le graphique du rapport (disponible ici) évoqué par Arnaud Montebourg :
L'Europe :
Nous, on n'est pas des euro-béats. On est des euro-critiques, l'Europe ne fait pas son boulot dans un certain nombre de domaines. C'est le cas dans le domaine monétaire, vis à vis de ce contrôle tatillon des aides d'États.
Je voudrais vous dire, notre stratégie, on peut la discuter, c’est une stratégie de rapports de forces ... on n’est pas des euro-béats, on a des euro-critiques ; on a d’ailleurs un mandat populaire. Euro-critiques, ça veut dire que nous, on pense que l’Europe ne fait pas son boulot dans un certain nombre de domaines.
C’est le cas dans le cadre monétaire ; c’est le cas vis-à-vis par exemple de ce contrôle tatillon des aides d’Etat, d’ailleurs monsieur ALMUNIA, le vice-président de la Commission européenne, pourquoi je lui ai un petit peu remonté les bretelles ?
Parce qu’il s’agenouille devant GOOGLE mais quand il s’agit de faire des notifications de procédures à des conseils régionaux de France qui font des aides à des PME pour 200 000 euros, ça il le fait ; donc nous avons là une sorte d’attitude de la Commission qui montre qu’elle est incompétente et je vais vous le dire, je leur dis en face, je leur dis à Bruxelles.
C’est dommage d’ailleurs que les débats des ministres de l’Industrie ne sont pas publics, je ne peux pas l’obtenir mais ça devrait l’être parce que le débat sur la question industrielle, les prix de l’énergie, le taux de l’euro, la question des aides d’Etat, ce sont des débats très forts. Alors moi, à Bruxelles, j’ai un lit de camp. Il paraît que vous, vous n’y êtes jamais, alors c’est dommage ! Vous devriez vous y battre, madame LE PEN !
L'euro :
D’abord, je voudrais juste vous dire que la question de l’euro qui était évoquée est une question qui soucie tous les gouvernements européens. Ce n’est pas qu’un sujet qui appartiendrait à quelques industriels isolés. Vous avez par exemple le patron de SCHNEIDER qui est une entreprise mondiale d’ailleurs avec beaucoup d’implantations industrielles en France, le patron d’AIRBUS, le patron d’ARIANESPACE qui disent : l’euro est trop élevé. Monsieur GALLOIS a dit : l’euro est trop élevé, trop cher, il nuit à l’industrie française.
Vous avez également une étude qui vient de sortir du Conseil d’Analyse Economique auprès du Premier ministre qui dit : maintenant, il faut changer de politique monétaire. Vous avez l’OCDE, le FMI, le gouvernement américain qui disent en cœur que l’euro est trop cher, trop élevé …
Vous avez également une étude qui vient de sortir du Conseil d’Analyse Economique auprès du Premier ministre qui dit : maintenant, il faut changer de politique monétaire. Vous avez l’OCDE, le FMI, le gouvernement américain qui disent en cœur que l’euro est trop cher, trop élevé …
Madame LE PEN, vous, vous confondez la monnaie, l’euro, avec l’usage qu’on en fait. C’est comme si on avait dit aux Français il y a trente ans : il faut abandonner le franc parce qu’il est trop cher. Non, il faut juste changer la politique monétaire.
C’est madame LE PEN qui découvre ce que c’est qu’une politique monétaire innovante mais elle, elle ne veut pas changer de politique monétaire ; elle veut se débarrasser de la monnaie, c’est complètement différent !
Le job de Montebourg :
Je voudrais dire que les choses bougent. 82% des Français considèrent de leur responsabilité que le made in France, c’est une part de responsabilité, chacun avec ses moyens d’ailleurs, celui qui en a beaucoup, il a une part de responsabilité importante celui qui en a peu, il en a peu.
Donc il y a un mouvement dans la société et je suis très fier d’en avoir pris la tête parce que c’est une manière d’ailer son pays, le made in France, et de faire preuve de patriotisme du quotidien, madame LE PEN.
On ne vous a pas attendue pour aimer le drapeau tricolore, chère madame !
Et je voudrais dire une chose importante puisque l’on parle de mon travail et je vais le défendre mon travail.
D’abord parce que je suis, c’est vrai, un médecin urgentiste de l’économie et nous avons fait en sorte de défendre un certain nombre d’outils industriels. On a sauvé par exemple l’aluminium français, voilà, à Saint-Jean-de-Maurienne. Il ya des ouvriers qui m’ont envoyé un petit cadeau, vous voyez, ça fait toujours plaisir !
Et je voudrais dire une chose importante puisque l’on parle de mon travail et je vais le défendre mon travail.
D’abord parce que je suis, c’est vrai, un médecin urgentiste de l’économie et nous avons fait en sorte de défendre un certain nombre d’outils industriels. On a sauvé par exemple l’aluminium français, voilà, à Saint-Jean-de-Maurienne. Il ya des ouvriers qui m’ont envoyé un petit cadeau, vous voyez, ça fait toujours plaisir !
A Florange, on n’a pas sauvé les hauts fourneaux mais au moins, personne n’a perdu son travail parce que le rapport de forces avec MITTAL a été très dur et je ne regrette rien et si c’était à refaire, je le referais, vous voyez, parce que moi, je n’ai pas de problèmes avec ces convictions là. Vous savez, on est entré dans PSA, tous les Français sont propriétaires, on a sauvé PSA. On ne vous a pas entendue nous complimenter là !
On a de très bonnes aciéries en France et elle continue à employer beaucoup de gens, vous devriez les visiter, vous ne diriez pas cette chose insultante pour ceux qui y travaillent !
Je vous rappelle quand même que 67% des mesures antidumping prises par l’Union européenne que nous obtenons sur lesquelles nous nous battons avec des entreprises françaises, 79 de ces mesures couvrent 40 types de produits qui concernent 23 000 emplois en France.
Allez demander à SAINT-GOBAIN, VALLOUREC, ARCELOR, SOFIPROTEOL, OXYLANE, CRISTAL UNION, ROQUETTE ; vous savez ils sont très contents d’avoir l’Union européenne qui les protège, donc c’est du concret.
D'ailleurs, j’ai observé madame LE PEN parce que vous parlez beaucoup mais il se trouve que vous avez voté au Parlement européen un amendement qui renforce nos instruments de défense commerciale. Je vais vous en dire, je vais vous en féliciter.
Vous savez pourquoi ? Parce que nous sommes en train d’obtenir un renforcement de notre arsenal antidumping et çà, c’est mon travail.
La votation suisse :
Ils font ce qu’ils veulent mais je leur ai simplement dit qu’ils s’étaient suicidés collectivement, c’est exactement ce qui nous arriverait si madame LE PEN arrivait un jour à 50%, ce serait un suicide collectif ! Pourquoi ?
Parce qu’il y a 145.000 frontaliers qui travaillent en Suisse et que les Suisses ont dit : nous, on ne veut plus d’étrangers – ils en ont 3%, c'est-à-dire un des taux les plus faibles d’Europe – et ils disent : nous, on ne veut plus d’étrangers ! Qui c’est les étrangers en Suisse ? C’est nous ! Les Français, les Allemands, les Italiens, c’est nous les indésirables ! Donc c’est très simple : 145.000 frontaliers y travaillent, dans les hôpitaux, dans les métiers de l’industrie et de l’artisanat, dans l’industrie de l’horlogerie, ils travaillent comme conducteurs, assembleurs et des employés type administratifs…
Tous ces frontaliers-là, ils vont rentrer dans leur pays, ne vous inquiétez pas, voilà… et nous, nous sommes très fermes, nous avons dit : nous défendons nos ressortissants pendant que madame LE PEN préfère défendre ses amis d’extrême-droite en Suisse, moi je préfère défendre les Français, voyez, qui vont perdre leur travail à cause de cette logique suicidaire.
Et je veux ajouter pour conclure que cette affaire, moi je vais vous dire, elle nous arrange : on va dérouler le tapis rouge à toutes les industries suisses pour qu’ils relocalisent en France où là ils retrouveront leur personnel qui a été obligé d’émigrer, voilà et je vais aller les démarcher là-bas, à La Chaux-de-Fonds, dans le Jura profond, vous allez voir !
Je vais aller les voir, moi, les Suisses !
L’Union européenne ne peut pas accepter et moi je trouve ça tout à fait normal, qu’on interdise la liberté de circulation des personnes mais qu’on devrait laisser circuler les biens. Donc il y aura des mesures de représailles sur les exportations suisses et je vais vous dire, c’est la position de mon gouvernement et c’est normal !
Si on porte atteinte aux Français et aux ressortissants français qui vont perdre leur travail en Suisse puisque ce sont les méchants étrangers qu’on persécute… qu’ils l’aient fait par référendum ou pas d’ailleurs, ça revient au même, ils ont le droit de le faire, mais nous, notre droit, c’est de défendre nos intérêts et là dans cette affaire, vous ne défendez pas la France Madame LE PEN, vous défendez votre idéologie…
Les municipalités ex FN :
Je voudrais dire que quand madame LE PEN et son parti ont eu des municipalités – Dreux, Orange, Marignane, Toulon, Vitrolles – tous ceux qui sont restés au Front national (il y en a un certain nombre qui ont pris la tangente) ont laissé des villes ruinées avec des affaires politico-financières en série et en ribambelle, et en plus des détournements de fonds publics à la clef ! Ça, c’était monsieur LE CHEVALIER.
Les municipalités que vous avez gérées… pourquoi ils ont tous été battus à votre avis ? Ils ont tous été battus sauf ceux qui ont quitté votre parti pour faire une autre politique ! Pourquoi ? Parce que vos solutions, c’est des solutions désastreuses…
Les solutions du FN :
D’abord je voudrais leur dire (aux électeurs) que le Front national est un parti qui propose des solutions extraordinairement dangereuses. Le retour au franc LE PEN, c’est le programme de l’Argentine à l’époque de la faillite du peso convertible quand les mères de famille allaient taper dans des casseroles pour demander à manger à leur gouvernement ! C’est l’autarcie albanaise ! D’ailleurs regardez son programme… et avec un peu… un brin de purification ethnique, vous voyez ce que je veux dire, ce n’est pas très agréable !
Et je vais vous dire, votre directeur de campagne a annoncé mille listes aux municipales, vous n’en avez pas fait plus de 500… pas plus de 500, pourquoi !? Il n’arrive pas à faire ses listes ! Pourquoi !?
Parce que les gens ne veulent pas adhérer aux positions extrémistes du Front national, démagogiques, qui passe son temps à vociférer mais qui n’a pas le début d’une solution, sauf extraordinairement dangereuses ! Et pour couronner le tout, moi je n’oublie pas que le président d’honneur du Front national a fait il y a quelques années l’éloge de la gestapo et de l’occupation allemande. Donc tous les Français, ils ont ça en tête… vous voyez ce que je veux dire ! Et comme disait ma grand-mère, Madame, les chiens ne font point des chats !
Conclusion :
Vous êtes peut-être d’accord avec moi mais moi je ne serai jamais d’accord avec vous, Madame LE PEN, jamais !
Le Grand Jury du 23 février 2014 - Arnaud... par rtl-fr
Le Grand Jury du 23 février 2014 - Arnaud... par rtl-fr
Merci Jeff Melclalex! J’ai partagé ce billet bien entendu. A la prochaine, Loreto
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