"Si vous voulez être entendus, il faut être indépendants, sinon, vous irez à l'insignifiance" François Bayrou 14 novembre 2010 (CPoliique - France 5)
Chers lecteurs, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par la haute autorité de la blogosphère intergalactique, je dois vous informer d'un événement majeur de la vie politique française :
- La reformation de la défunte UDF où les derniers spécimen vivent encore sous perfusion en Auvergne (Giscard), se sont retirés en Poitou-Charente élever des chèvres pour produire du chabichou (Raffarin), ou son carrément retirer des mobylettes comme Gilles de Robien.
Cette obscure famille politique tombée en désuétude, victime d'une OPA amicale ou pas de l'UMP en 2007 va donc renaître de ses cendres puisque après avoir fait semblant pendant 6 ans, François Bayrou s'est souvenu qu'il était bien du centre droit même si lors d'un moment d'égarement il avait indiqué voter Hollande lors de la présidentielle. Il faut dire que de défaites cuisantes en catastrophes électorales répétées, le Modem ne pouvait plus jouer dans la cour des grands.
Cette famille centriste se découvre soudain une unité ....... sur le dos de l'UMP autre mastodonte blessé depuis le 6 mai 2012 à 20 heures et la défaite de son gourou de Neuilly.
En fin analyste de la vie politique vous aurez probablement remarqué que la faiblesse de l'UMP crée un appel d'air à l’extrême droite aussi puisqu'il semble que ces idées là progresse dans l'opinion. Une UMP malade revigore donc le centre et l'extrème droite c'est dire si l'arbre Sarkozy cachait non pas la forêt mais le désert des idées de ce parti.
Pour en revenir aux centristes on se rappelle tous que Jean-Louis Borloo se la jouait rebelle face à Sarkozy quand il a quitté l'UMP en avril 2011 pour former "l'Alliance Républicaine".
Mais ne nous y trompons pas Borloo est un homme de droite assumé et d'ailleurs, les états de service auprès de la droite UMP chiraquienne puis sarkozienne sont sans équivoque :
Alors, soyez en sûr, Jean-Louis Borloo n'est pas dans l'opposition à l'UMP, tout au plus en est-il un concurrent pour la place de number one à droite.
Quant à François Bayrou, son cheminement est assez paradoxal mais au fond il mérite à mes yeux tout le respect. C'est un homme qui a eu le courage d'être en opposition ou presque à Sarkozy à de nombreuses reprises de 2007-2012 alors que tout ce que comporte le centre se bousculait pour obtenir un maroquin ministériel (Borloo, Sauvadet, Mercier, et Morin entre autre insignifiant) et que pas moins de 24 de ses amis députés sur 29 ont rejoint Nicolas Sarkozy en 2007.
Malheureusement, l'espace politique français, très bi-polaire tolère assez mal celles et ceux qui sont en marge des mastodontes de droite (UDR puis RPR puis UMP) et de gauche (PS+ alliés) et par conséquent le centrisme que Mitterrand qualifiait de "variation molle de la droite" a du mal a exister par lui même. Il est forcé et obligé de pactiser, de faire des alliances s'il veut gouverner, avoir des élus de terrain, des députés et sénateurs.
Je trouve dommage que François Bayrou, que j'apprécie, retourne avec ses ex parce qu'il il est différent d'eux, et j'ai peur qu'il ne se noie dans la mare des espoirs centristes déçus car, indubitablement, l'UMP reprendra du poil de la bête et assoira son leadership sur la droite et le centre....... et Bayrou sera à nouveau confronté à ceux qu'il a "combattu" lors de la mandature précédente.
Quelle est et quelle sera donc "l'offre politique" des centristes ? Programme, idées, méthode de gouvernance ? choix budgétaires ? choix sociaux et sociétaux ? Pour l'instant c'est le mystère le plus total. Mais si c'est pour faire comme l'UMP alors l'histoire se répétera et les centristes se feront manger tout cru.
Je ne terminerai pas ce billet sans vous citer François Bayrou (novembre 2010) à propos de déclarations de "son ami" de 30 ans Hervé Morin se rapportant aux rétro-commissions du Karachigate :
"Dans le seul but d'exister à tout prix, M. Morin a montré une fois de plus qu'il n'y a pas de limite à la médiocrité. En faisant des insinuations honteuses, le président du Nouveau Centre n'a qu'un seul but, celui de jeter les soupçons sur les gens honnêtes mais, il en a trop dit ou pas assez. Il faut maintenant qu'il s'explique et qu'il assume son venin".
Ambiance folle en perspective à la nouvelle UDF !
En attendant fêtons cette nouvelle union, la nouvelle UDF aura 2 papas et pas de maman. Ça s'arrose comme dirait mon confrère Nicolas !
Mais ne nous y trompons pas Borloo est un homme de droite assumé et d'ailleurs, les états de service auprès de la droite UMP chiraquienne puis sarkozienne sont sans équivoque :
- Ministre délégué à la Ville et à la Rénovation urbaine du 7 mai 2002 au 30 mars 2004
- Ministre de l'Emploi du 31 mars 2004 au 15 mai 2007
- Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi du 18 mai 2007 au 19 juin 2007
- Ministre d'État, ministre de l'Écologie du 19 juin 2007 au 13 novembre 2010
Alors, soyez en sûr, Jean-Louis Borloo n'est pas dans l'opposition à l'UMP, tout au plus en est-il un concurrent pour la place de number one à droite.
Quant à François Bayrou, son cheminement est assez paradoxal mais au fond il mérite à mes yeux tout le respect. C'est un homme qui a eu le courage d'être en opposition ou presque à Sarkozy à de nombreuses reprises de 2007-2012 alors que tout ce que comporte le centre se bousculait pour obtenir un maroquin ministériel (Borloo, Sauvadet, Mercier, et Morin entre autre insignifiant) et que pas moins de 24 de ses amis députés sur 29 ont rejoint Nicolas Sarkozy en 2007.
Malheureusement, l'espace politique français, très bi-polaire tolère assez mal celles et ceux qui sont en marge des mastodontes de droite (UDR puis RPR puis UMP) et de gauche (PS+ alliés) et par conséquent le centrisme que Mitterrand qualifiait de "variation molle de la droite" a du mal a exister par lui même. Il est forcé et obligé de pactiser, de faire des alliances s'il veut gouverner, avoir des élus de terrain, des députés et sénateurs.
Je trouve dommage que François Bayrou, que j'apprécie, retourne avec ses ex parce qu'il il est différent d'eux, et j'ai peur qu'il ne se noie dans la mare des espoirs centristes déçus car, indubitablement, l'UMP reprendra du poil de la bête et assoira son leadership sur la droite et le centre....... et Bayrou sera à nouveau confronté à ceux qu'il a "combattu" lors de la mandature précédente.
Quelle est et quelle sera donc "l'offre politique" des centristes ? Programme, idées, méthode de gouvernance ? choix budgétaires ? choix sociaux et sociétaux ? Pour l'instant c'est le mystère le plus total. Mais si c'est pour faire comme l'UMP alors l'histoire se répétera et les centristes se feront manger tout cru.
Je ne terminerai pas ce billet sans vous citer François Bayrou (novembre 2010) à propos de déclarations de "son ami" de 30 ans Hervé Morin se rapportant aux rétro-commissions du Karachigate :
"Dans le seul but d'exister à tout prix, M. Morin a montré une fois de plus qu'il n'y a pas de limite à la médiocrité. En faisant des insinuations honteuses, le président du Nouveau Centre n'a qu'un seul but, celui de jeter les soupçons sur les gens honnêtes mais, il en a trop dit ou pas assez. Il faut maintenant qu'il s'explique et qu'il assume son venin".
Ambiance folle en perspective à la nouvelle UDF !
En attendant fêtons cette nouvelle union, la nouvelle UDF aura 2 papas et pas de maman. Ça s'arrose comme dirait mon confrère Nicolas !
borloo a annoncé qu'ils feraient ménage à 3 avec l'ump
RépondreSupprimer3 papas et pas de maman
ça fait du monde tout ça
SupprimerL'attaque d'Hervé Morin contre François Bayrou au moment de l'affaire Karachi (d'ailleurs pas terminée) était d'une insigne nullité (sans parler de sa bassesse). Mais que celui qui n'a jamais dérapé contre un camarade politique lui jette la première exclusion… La gauche sait ce que c'est que les frittages-recollages.
RépondreSupprimerSur "indubitablement, l'UMP reprendra du poil de la bête et assoira son leadership sur la droite et le centre....... et Bayrou sera à nouveau confronté à ceux qu'il a "combattu" lors de la mandature précédente." C'est évidemment la principale menace sur la dynamique d'un centre démocrate réuni. Mais qui ne risque rien n'a rien.
oui d'accord avec la conclusion :)
SupprimerIls sont beaux tout les deux, ne manque plus qu'Hervé Morin tiens!
RépondreSupprimertsss : que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre.
RépondreSupprimerPerso, je me retrouve plus dans les idées de l'UDI que celles du MoDem, mais, cela dit, je te donne raison sur un point si Sarkozy représente à nouveau la droite en 2017, ce que je crains très fort.