Je vais aujourd'hui évoquer pour vous quelques chiffres publiés au cours de cette semaine. Nous allons voir que l'actualité est effectivement "riche" en chiffres qui parlent d'eux même.
Je vous livre donc quelques données publiées cette semaine :
Mercredi 11 septembre : On apprend par l'Acoss que le salaire moyen en France au deuxième trimestre 2013 est de 2438 euros.
Jeudi 12 septembre : L'Insee nous informe que
- le seuil de pauvreté, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établit à 977 euros mensuels en 2011.
- la pauvreté continue d’augmenter, mais plus modérément qu’en 2010.
- la pauvreté concerne 8,7 millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire, qui s’élève à 977 euros par mois, la moitié d’entre elles vivent avec moins de 790 euros par mois.
- la pauvreté concerne 14,3 % de la population, contre 14,0 % en 2010.
- la pauvreté s’accroît davantage parmi les chômeurs et les jeunes âgés de 18 à 29 ans.
Vendredi 13 septembre : Les Echos nous informe que :
- les entreprises du CAC 40 vont dégager, en cumul, un bénéfice de 80,6 milliards d'euros en 2013 (estimation) en augmentation de 16%, contre 69,4 milliards en 2012
- ces mêmes entreprises vont redistribuer en 2014 quelques 39,9 milliards de dividendes à leurs actionnaires.(estimation) contre 37,8 milliards en 2013.
Ces quelques chiffres très évocateurs me font penser aux pleurnichards qui viennent se plaindre de payer des impôts en augmentation en ne pensant qu'à eux seuls, relayés en cela par une presse avide de grosses manchettes, de scoop ou buzz sans jamais rappeler la cause de toutes ces augmentations.
Par contre le fait qu'il y ait 8,7 millions de pauvres en France et que ce chiffre progresse inexorablement d'année en année n'intéresse visiblement aucun rédacteur en chef de la presse papier ou en ligne, parler des pauvres et miséreux n'attire sans doute pas le lecteur ou l'internaute.
Je conclurai ce billet par un constat simple, on voit bien que 2 ou 3 mondes co-existent dans notre pays, ce n'est évidemment pas une découverte mais les chiffres de la semaine nous en apportent une confirmation de plus.
Bonus, la note de l'Insee :
Gauchiste !
RépondreSupprimeroui hein c'est plus fort que moi
SupprimerOn ne peut plus parler de redistribution des richesses produites sans passer pour un vilain gauchiste et pourtant le lien fait par Melclalex est probant... pas grave hein continuons comme ça
RépondreSupprimer"mon ennemi c'est la finance" qu'il disait
SupprimerAvec ce bel (et bon) argent on pourrait renflouer les caisses: de retraites, de l'assurance maladie ... etc plutôt que de gaver ces gros "richards" qui pourront jamais profiter de leur "tas d'or"
RépondreSupprimeron pourrait en faire des choses ça c'est certain, mais ne rêvons pas, les vases ne sont pas communiquants, il vaut mieux être actionnaire qu'au Smic c'est net et sans bavure
SupprimerEt la finance, dans le concert libre-échangiste globalisé, rique de compromettre fortement le plan de ré-industrialisation présenté par Montebourg?? N'est pas Colbert qui veut, il faut avoir les moyens de contraindre les financiers...Comment y parvenir quand nos brillants économistes ont depuis logtemps oubliés les anciens canons de l'économie, comme celui des rendements croissants.
RépondreSupprimerRobert Spire
pas sûr du tout car la finance a intérêt au développement des entreprises pour qu'elles dégagent des marges bénéficiaires et par delà octroient des dividendes. Pour la finance, les 34 projets de la nouvelle France industrielle sont autant de gisement de bénéfices futurs.
SupprimerLes grands projets innovants demandent des investissements lourds sur de longues périodes et ils sont toujours supportés par les Etats. Dés qu'ils sont rentables le monde de la finance les exploite jusqu'au trognon sinon l'Etat et les contribuables épongent les pertes. Pour que l'Etat se donne les moyens de lancer de grands projet, il doit d'abord remplir ses caisses par l'impôt sur les plus fortunés comme dans les années 50-60 où leur taux d'imposition était de 91% aux USA, 83% en Angleterre, de 60 à 80% en France.
SupprimerDe même si une grande entreprise décide d'innover sur le long terme elle commence par diminuer fortement le taux de la rente actionariale, mais ces cas sont rares. De toute façon, une fois que l'argent commence à rentrer à flots, la rente augmente et le travail est délocalisé sauf s'il est considéré stratégique par l'Etat.(Fusée Ariane par ex.)Pour créer de l'emploi il ne faut pas seulement contrôler l'innovation mais aussi l'approvisionnement en énergie et en matières premières et rares, c'est de moins en moins le cas de la France. De plus l'industrie doit rester sur le territoire, protéger son marché et donc générer des salaires croissants qui ruissellent sur toutes les activités économiques voisines...ce qui est trés difficile à tenir dans un monde de libre-échange global.
Robert Spire
Des nouvelles qui font toujours plaisir, j'en parlerais à mon banquier...
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