Hier et avant hier le ban et l'arrière ban écologiste est monté au créneau pour condamner Arnaud Montebourg qui a eu la malencontreuse idée de parler gaz de schiste devant une commission de l'Assemblée Nationale le 9 juillet (voir tout les détails du buzz dans mon billet d'hier) ce qu'il avait déjà fait le 19 février dernier.
Nous avons assisté à des prise de paroles théâtrales et grandiloquentes de parvenus qui ne doivent leur siège qu'au bon vouloir du PS. Comme à son habitude Jean-Vincent Placé a obtenu la palme d'or de la stupidité tellement sa haine de Montebourg ressort de ses propos dont j'extrais volontiers les plus softs :
"Montebourg sait que ce n'est pas la position du gouvernement, sait que ce n'est pas la position du président de la République (...) et il en rajoute une couche".
Nous allons voir plus loin dans ce billet que Placé apparatchik vert ne connait en rien la position du Président de la République, c'est ballot ! Pauvre petit homme vert à la mémoire de poisson rouge !
Malheureusement certains "camarades" socialistes d'Arnaud Montebourg s'y sont mis également croyant sans doute être dans le cadre d'un congrès du parti Socialiste à vociférer contre l'intervenant au pupitre. Quand on a de mauvaises habitudes on a du mal à s'en défaire semble t-il.
Le pompon revenant sans conteste à Laurence Rossignol qui enfonce les portes ouvertes en rappelant qu'il n'y a avait pas de technique d'extraction "propre" écologiquement. Mais qui à prétendu le contraire ? Surtout pas Montebourg ni le Président de la République.
Le pire c'est qu'elle est en charge de l'écologie au PS, autant dire qu'on atteint là les sommets en terme de compétences.
Et puis en fin de journée voilà que l'on nous dit que premier ministre Jean-Marc Ayrault "recadre" Montebourg (nous dit la presse sur cette affaire), on s'attend alors à ce que la foudre s'abatte sur la Bourgogne laissant Montebourg tremblotant errer, sa marinière à la main, comme une âme en peine.
Le suspens étant insoutenable, allons sans plus attendre disséquer le recadrage du Premier Ministre, vous allez voir que cela va être court :
"Il est exclu d'exploiter des gaz de schiste en France cette position sera évidemment maintenue" déclare le Premier ministre
Pschittttttt Mouahahahahahah, ohohohohoh
Cher lecteur je dois vous avouer avoir des craintes car la France a un premier ministre qui est mal informé des déclarations de ses ministres car entre nous , Montebourg n'a jamais prétendu le contraire puisqu'il est sur la même ligne politique que celle du président de la République.
Tiens, ça tombe bien je vous ai déniché une pépite, François Hollande lors de sa conférence de presse du 13 novembre dernier, lors de sa réponse à un journaliste justement à propos du gaz de schiste. Voyez donc cette vidéo, elle est assez courte et le propos est parfaitement limpide :
Et si jamais vous n'aviez pas envie de patienter 1,26 minute que dure cette vidéo, je vous ai retranscrit le script intégral (ne me remerciez pas je vous en prie) :
"Aujourd’hui la fracturation hydraulique serait une atteinte considérable à l'environnement, je la refuse et temps que je serai là, je la refuserai car j'en vois ailleurs les conséquences."
"Sur la recherche, la recherche est possible sur d'autres techniques que celle de la fracturation hydraulique.
Pour l'instant cette recherche n'a pas abouti, je ne peux pas l'interdire, elle n'est d'ailleurs pas interdite par la loi, il y a même eu dans cette loi, et sur ce point je la reconnais comme utile, une commission, une de plus, un conseil qui doit évaluer si des recherches sont nécessaires, mais la recherche publique est clairement limitée sur la fracturation hydraulique et donc il n'y en aura pas davantage.
En revanche sur les autres techniques, je laisse les entreprises, les chercheurs travailler et je prendrai mes responsabilités le moment venu si une technique apparaît,
aujourd'hui
il n'y a aucune autre technique que celle qui est condamnée c'est çà dire la fracturation hydraulique."
Ah bien dites donc, on s'aperçoit que Placé qui fait le beau ne se souvient pas de la doctrine fixée par le Président de la République, lui l'écologiste à courte vue mais aux dents longues car quand on dit je prendrai mes responsabilités ce n'est pas dire je refuserai également cette technique.
Et puis on apprend hier via l'AFP qu'un proche du président de la République a fait remarquer que «Montebourg n'était pas en contradiction avec ce que dit François Hollande» sur la recherche de techniques propres pour extraire le gaz de schiste.
Ah zut dites donc le "recadrage" de Jean-Marc Ayrault fait pschiittt
Voilà, on ferme le ban, le buzz anti-montebourg a fonctionné 36 heures, orchestré par les écolos qui n'ont pas digéré l'éviction de Batho et la baisse du budget du ministère de l'écologie et le tout malheureusement relayé par les opposants à Montebourg, au sein du PS.
Remarquez, cela a fait vendre quelques espaces publicitaires des journaux en ligne, et énerver les uns et les autres, et puis surtout on a constaté que beaucoup de monde parlait sans ne rien connaitre à l'affaire mais tant qu'il se tapait Montebourg cela leur suffisait. C'est fâcheux
J'ai tout de même un regret, la presse se contente de relayer béatement des déclarations des uns et des autres car le nom Montebourg est vendeur, le buzz est privilégié au détriment du travail d'enquête.
Quand c'est comme ça, la politique ne donne vraiment pas envie
"le 9 juin" - c'est pas plutôt le 9 juillet ?
RépondreSupprimerSinon 100% d'accord.
corrigé, merci
SupprimerOn ferme la parenthèse et on s'occupe de Sarko-Fillon, c'est beaucoup plus drôle! ;-)
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