Ce matin nous avons appris dans la presse que tout compte fait le gouvernement et plus particulièrement Pierre Moscovici ne feraient rien pour encadrer et limiter, de façon législative et réglementaire les salaires parfois colossaux des patrons.
Il parle lui même "d'autorégulation exigeante", non non ne riez pas c'est bien ce qu'il a dit.
Il parle lui même "d'autorégulation exigeante", non non ne riez pas c'est bien ce qu'il a dit.
Et pourtant en juillet dernier Moscovici ne déclarait-il pas :
"Une loi régulera, voire prohibera certaines pratiques qui nous semblent excessives et donnera davantage de place aux représentants des salariés dans les instances qui fixent les rémunérations "
C'est très ennuyeux dites donc cette reculade face au Medef on dirait que Moscovici nous fait du Sarkozy !
Déjà, il avait reculé une première fois face aux pigeons par rapport à son projet initial, une seconde reculade a eu lieu sur la loi censée séparer les activités des banques qui n'est pas à la hauteur des enjeux, et voilà qu'une fois encore il recule. Ça en devient inquiétant cette manie de la marche arrière, il prend vraiment de mauvaises habitudes.
Mais attention au contraire de Sarkozy qui n'avait rien fait, depuis juillet 2012, n'oublions quand même pas que François Hollande a respecté un de ses 60 engagements de campagne en limitant les salaires bruts annuels des patrons des entreprises publiques à 450 000 euros. Ouf l'honneur est sauf !
Mais pour le privé, rien du tout, pas de contrôle, pas de contrainte.
Déjà, il avait reculé une première fois face aux pigeons par rapport à son projet initial, une seconde reculade a eu lieu sur la loi censée séparer les activités des banques qui n'est pas à la hauteur des enjeux, et voilà qu'une fois encore il recule. Ça en devient inquiétant cette manie de la marche arrière, il prend vraiment de mauvaises habitudes.
Mais attention au contraire de Sarkozy qui n'avait rien fait, depuis juillet 2012, n'oublions quand même pas que François Hollande a respecté un de ses 60 engagements de campagne en limitant les salaires bruts annuels des patrons des entreprises publiques à 450 000 euros. Ouf l'honneur est sauf !
Mais pour le privé, rien du tout, pas de contrôle, pas de contrainte.
Moscovici est un homme de consensus mou sans doute, il préfère le dialogue nous dit-il, mais le problème c'est qu'à chaque fois il bouffe son chapeau car face à lui il a le puissant Medef qui n'a que peu de scrupule à défendre ses intérêts.
En matière d'encadrement des salaires des patrons, ces dernières années nous avons tout entendu à droite comme à gauche au fil des années, beaucoup de promesses ..... non tenues par Sarkozy notamment.
Voyez plutôt :
"Les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs doivent désormais être encadrés" pour mettre fin aux "abus", ajoutant que le gouvernement réglerait le problème au besoin "par la loi avant la fin de l'année".
Nicolas Sarkozy, à Marseille le 19 avril 2007 il promettait d'interdire les golden parachutes dès l'été 2007."Je n'hésite pas à dire que les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs doivent désormais être encadrés. Il y a eu trop d'abus, trop de scandales. Ou bien les professionnels se mettent d'accord sur des pratiques acceptables, ou bien le gouvernement de la République règlera le problème par la loi avant la fin de l'année".
"Si je suis élu Président de la République, je ferai voter dès l'été 2007 une loi qui interdira la pratique détestable des golden parachutes parce que c'est contraire aux valeurs qui sont les miennes"
François Hollande , le 17 janvier 2010, La Tribune :
"La dissuasion n'a pas été suffisante puisqu'on a appris qu'on n'avait jamais distribué autant de bonus qu'en 2009, en pleine crise. Et que les patrons du CAC 40 avaient certes réduit une partie de leur rémunération mais touchaient en moyenne plus de 300 fois le smic. Quant aux administrateurs des entreprises du CAC 40, ils se sont attribués, en plus de leurs salaires et stock-options, 55.000 euros en moyenne de jetons de présence."
Vous le voyez, l'un promettait beaucoup et n'a rien fait pour ne pas se mettre le Medef à dos, et l'autre à moins promis mais à tout de même fait quelque chose qui est largement insuffisant pour, là aussi, se mettre bien avec le Medef qui file un parfait amour avec la gauche au pouvoir, car entre l'ANI, le CICE à 20 milliards et maintenant ce renoncement de Moscovici, les patrons français sont les plus heureux du monde.
Bien sûr chacun aura compris que tous les patrons ne sont pas à mettre dans le même sac, car en effet, on peut difficilement comparer la rémunération moyenne des 1,2 millions de patrons qui est de 50 000 euros par an à celle des patrons du SBF 120 qui perçoivent 700 000 euros en moyenne ou encore celle de leurs collègues du CAC 40 qui émargent à 2,3 millions d’euros par an.
C'est sur ces derniers que se focalise l'attention et bien souvent l'opprobre de l'opinion public qui admet assez mal qu'un grand patron puisse percevoir en un an la valeur de 283 Smic comme le fait Maurice Levy.
Et donc Moscovici parle d'autorégulation, non mais allô quoi !
Comme vous l'avez sans doute remarqué j'aime illustrer le propos de mes billets avec des "images", en voici une sur les salaires des patrons du Cac 40.
Mais ça c'était avant ....... avant l'autorégulation bien sûr :
Mais ça c'était avant ....... avant l'autorégulation bien sûr :
Ah au fait essayez de comparer avec le SMIC 2012, il a été de 16 944 euros pour l'année (y compris le coup de pouce vertigineux de 0,60% au 1er juillet).
Je vous y aide. Le dernier de la classe perçoit 35 smic quand le premier est payé l'équivalent de 283 smic.
Bon allez j'arrête là.
Bon allez j'arrête là.
A lire :
- chez iboux : allo docteur, j'ai la moscovicidose...
Dessin : Chimulus
J'imagine la réunion d'auto-régulation des hauts salaires.
RépondreSupprimer—Bon ceux qui veulent baisser leur rémunération, levez le doigt.
:-)
délicieux ....
SupprimerMisère de misère...
RépondreSupprimersi ça continue comme ça, les blogueux du pS vont tous finir par rejoindre Mélenchon... #jedisçajedisrien :)
RépondreSupprimerPas besoin d'être pour Mélenchon pour avoir envie de mettre des baffes à Moscovici.
Supprimeroui Fred, bien d'accord ;)
SupprimerBel article, tout est dit, enfin presque:"...Moscovici a présidé durant des années, le Cercle de l'industrie. Un lobby qui rassemble les plus grosses fortunes françaises....Au ministère de l'Economie, on a placé le socialiste le plus proche des patrons, qui les côyoyaient amicalement chaque mois, qui a exercé du lobbying pour eux, et qui mène donc une politique conforme aux intérêts du CAC 40, qui ne secoue pas la Bourse, qui ne vide pas leurs bourses...." François Ruffin, fondateur du journal Fakir.
RépondreSupprimerRobert Spire
merci de ces précisions
SupprimerPour plus de précisions lire l'édito "Bercy patrons!" du Fakir N°60. Sur la création du Cercle de l'industrie en février 1993 par Strauss-Kahn, voir le dossier du N° 47 du même journal.
SupprimerRobert Spire
Très bon billet ! Je partage vraiment ce que vous décrivez. Et cette reculade-là, même si elle n'est probablement pas la plus grave, en termes de conséquences, n'en reste pas moins extrêmement dure à avaler. Symboliquement c'est violent.
RépondreSupprimerA la façon dont ils s'y prennent (on ne s'interdit pas de légiférer si...) ça me fait penser à un ballon d'essai. "on va voir comment les français vont réagir..."
juste pour info, vu que je ne suis pas commentateur régulier ; je fais partie du forum politique sarkostique.fr