Le 3 mai 1936 le Front populaire conduit par Léon Blum gagne les élections législatives.
Certains diront que c'est de l'histoire ancienne, mais il et important de se remémorer comment l'histoire a commencé. Et puis il est bon de rappeler aux libéraux toujours prompts à réagir contre les mouvements sociaux, les grèves etc.. ce qu'ils doivent dans leur propre vie de salarié à ceux qu'ils critiquent, combattent ou méprisent.
Au début des années 1930, notre pays (mais pas lui seul) est confronté à une crise économique, politique, sociale et morale. Nous sommes au milieu d'une terrible dépression et, poussée du chômage, chute des revenus, sont alors au menu des Français. Bien évidemment la population n'accorde plus aucun crédit aux gouvernants et la perte de confiance dans la démocratie parlementaire est patente.
Alors, en 1935, les partis de gauche et toutes les organisations de gauche concluent un pacte qui s'appellera "Le Front Populaire", l'objectif est de remporter les élections législatives de 1936 pour combattre et résoudre la crise économique et le chômage. Vaste programme !
Les élections législatives se déroulent les 26 avril et 3 mai 1936 et ce qui devait arriver arriva, la coalition de gauche remporte les élections avec à sa tête Leon Blum, "patron" de la SFIO (ancêtre du Parti Socialiste), c'est le premier socialiste à gouverner le pays et d'entrée il change les habitudes puisque 3 femmes sont présentes dans son cabinet alors qu'elles n'ont même pas le droit de vote (eh oui mesdames vous devrez attendre 1945 pour avoir le droit de vote).
Pour la population cette victoire représente un espoir sans précédent et les travailleurs veulent que leurs revendications soient prises en compte par le patronat, alors, un mouvement de grève énorme est déclenché et les usines sont occupées, le pays est paralysé. Plus de 2 millions d'ouvriers sont en grève. Ceci fait réagir le nouveau gouvernement puisque des négociations commencent entre le patronat et les syndicats.
A peine un mois après, dans la nuit du 7 et 8 juin 1936 la CGT et le patronat signent un accord (les accords de Matignon) prévoyant :
- la création des délégués du personnel
- la reconnaissance du droit syndical
- augmentation de 12% des salaires
- instauration de la semaine de 40 heures
- attribution de 15 jours de congés payés (12 jours ouvrables)
Les textes furent déposés le 9 juin 1936, votés par les députés les 11 et 12, et par le Sénat les 17 et 18 juin. Le décret d'application de la loi sur les congés payés paru le 1er août.
Le patronat de l'époque réagit évidemment contre ces nouveaux droits accordés, il prévoyait "le début d'une catastrophe économique sans précédent en France", "les congés payés feront plus de dégâts à l'industrie et à l'artisanat que les destructions de la grande guerre", "dans 3 ans la France sera ruinée".
Chacun a pu voir que rien de tout ça ne s'est passé.
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais la droite et le patronat emploient les mêmes termes à propos des 35 heures, vous ne trouvez pas ?
Pour en finir avec les congés payés, ils ont passés à 3 semaines en 1956, 4 semaines en 1969 et 5 semaines en 1982 et à chaque fois soit des mouvements sociaux, soit la gauche au pouvoir a permis l'octroi de ces nouveaux avantages.
C'est ça la gauche !!
Avec le gouvernement Ayrault, on a moins que rien.
RépondreSupprimerAlors...grève générale le 11 mai 2013?
Robert Spire
je ne pense pas que ça soit prévu
SupprimerRappel salutaire de ce qu'est le courage politique.
RépondreSupprimerMa section c'est Léon Blum ...
RépondreSupprimerSelon vous, la France n'était pas ruinée 3 ans après le Front Popu ?
RépondreSupprimerAh bon.
Il faudra que je pense à me répéter tous les soirs que juin 40 fut une période faste pour la France.
Ça finira par rentrer.
Cordialement
juin 1936 + 3 ans = juin 1939. Mamasque ne sait pas compter? ça finira par rentrer.
SupprimerEva Ristgalois
Période faste pour la France car Hitler a anéantit tous les pays européens ou parce que les alliés de l'époque ont tardé à intervenir ?
RépondreSupprimerMon pseudo est Mamasc et non Mamasque : avez- vous de la peine à lire, Anonymous ?
RépondreSupprimerJuin 40 est 4 ans après le Front Popu. Cela ne change rien au constat que l'on peut faire.
Il est tout de même pour le moins curieux d'affirmer qu'après le Front Popu la France s'est portée comme un charme...
Ce n'est pas le Front Populaire qui a ruiné la France en 40. Les français avaient repris espoir entre 36 et 38, ensuite l'élite c'est chargé de le plomber.
SupprimerEva
Aisick Alk,
RépondreSupprimerC'est la lâcheté des démocraties, sans doute occupées à autre chose, qui a permis à Hitler non pas d'anéantir, mais d'envahir bon nombre de pays.
"La lâcheté des démocraties" est une expression mensongère. Les peuples n'ont rien décidés, plus précisément il convient plutôt de parler de lâcheté des élites financières et industrielles qui ne voulaient pas la démocratie.
SupprimerEva
Ah ?
RépondreSupprimerBlum ne faisait pas partie de l'élite ?
Ok, je retiens cette leçon-la aussi et je vous promets de la réciter tous le soirs !
Le peuples ont décidé puisqu'ils ont voté. Je ne vois pas ce qui vous permet d'affirmer autre chose et en particulier de parler en son nom.
Quant aux élites, je ne vois pas non plus en quoi elles seraient par principe hostiles à la démocratie dont elles sont issues.
Cordialement
Les financiers et les industriels ne sont pas des élus et leur influence sur les élus est puissante.
SupprimerEva
Ce qui ne répond pas à mon objection .,,
SupprimerÊtre issu de la démocratie ne signifie pas nécessairement être élu.
SupprimerÊtre financier ou industriel ne signifie pas être nazi.
Avoir de l'influence sur les élus peut être mais lesquels ? Et quelle influence ?
Bref, vous me reprochez mes formules creuses, mais j'observe que je prends le temps de les argumenter. Pas vous.
Léon Blum était un socialiste "mou" comme Ayrault. Il n’a cédé aux avances sociales du Front Populaire que sous la pression de la rue. Je n'ai pas dit que tous les financiers et industriels étaient nazis. Herriot lui-même disait “On ne peut rien faire contre les banquiers”. Il ont défendu leurs intérêts,aux gré des événements et au mépris de l’intérêt commun, comme l’ont toujours fait les grands patrons,avec leurs outils politiques, médiatiques et syndicaux. Plutôt Hitler que le Front Populaire, parce que c’était meilleur pour les affaires.
SupprimerEva
Rien ne démontre qu'Hitler vaut mieux que le FP, ou que les banquiers l'aient même pensé.
SupprimerLa légende du mur de l'argent a bon dos.
Quant aux industriels, ils ont mystérieusement disparu de votre argumentation.
Bref, Blum était un honnête homme fourvoyé dans une cause imbécile. Herriot un crétin.
Rue de neuf sous le soleil.
Quant à Ayrault, je n'ai pas constaté qu'il cède aux pressions de la rue : Frigide est d'ailleurs déçue.
Il serait préférable que vous adoptiez une méthode un peu plus rigoureuse dans vos raisonnements politiques. Le marxisme ne peut suffire : il nuit même considérablement.
Rigueur, rigueur..."Faudra que je pense à me le répéter tous les soir".
SupprimerAdieu mamasque!
Eva Rigorismé
La fuite plutôt que l'argumentation...
SupprimerDommage, dommage,...
Vous indiquez que les français avaient repris espoir entre 36 et 38.
RépondreSupprimerSur quoi vous appuyez vous ?
Et surtout, en quoi est-ce en rapport avec notre question ?
Il ne s'agit pas d'espoir ! Mais de fermeté à l'égard d'Hitler !
Enfin, je ne prétends pas que le Front Popu ait ruiné la France à lui tout seul avec ses petits bras. Mais qu'il a prépare le terrain à la défaite en distrayant la France par ses fantaisies, alors que nos voisins d'Outre-Rhin ne perdaient pas leur temps, eux.
Le Front Populaire une fantaisie???? La lâcheté des démocraties??? vous avez le sens des formules creuses.
SupprimerEva
Non, je n'ai pas écrit que le FP était une fantaisie. Mais que ses fantaisies ont contribué à la défaite.
SupprimerQuant à la lâcheté des démocraties, ce n'est pas creux, c'est hélas une réalité bien banale.
Sans leurs faiblesses, Hitler n'aurait pu réussir.
Je vous accorde que les élites ont leur part de responsabilité, mais la masse n'avait pas non plus envie d'en découdre.
Le résultat ...
Si vis pacem parabellum.