Le j'aime et j'aime pas du discours de Jean-Marc Ayrault


Hier le premier ministre Jean-Marc Ayrault a prononcé son discours de politique générale très orienté sur les déficits et le projet de François Hollande.

Si j'ose dire c'était un discours sans surprise égrainant les mesures envisagées par sa majorité et validées par le vote des Français lors des élections présidentielle et législatives.

J'aime :

Le contenu du propos qui reprend les éléments programmatiques du projet de François Hollande

"L’impôt sur le revenu sera rendu plus juste, plus progressif et plus compréhensible. Les niches fiscales seront ainsi plafonnées. Le taux d’imposition réel des contribuables aisés ne peut continuer d’être inférieur à celui de la majorité des Français"

"Pour les plus riches, une nouvelle tranche d’imposition à 45% sera créée. Pour les revenus annuels supérieurs à un million d’euros, une imposition exceptionnelle à 75% sera instaurée"

"Les revenus du capital seront imposés au même niveau que ceux du travail. Il n’est plus possible de tenir des discours sur la valorisation du travail et dans les faits, privilégier la rente" 

"La finance sera mise au service de l’économie réelle. C’est pourquoi seront séparées les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs opérations spéculatives"

"le Président de la République comme moi-même nous voulons installer le changement dans la durée. Prendre le temps d’écouter, d’évaluer, de décider, de faire partager ; c’est la condition même du changement"

"Etre juste c’est aussi ne pas stigmatiser les chômeurs en leur faisant porter la responsabilité de leur infortune. Etre juste, c’est ne pas considérer chaque bénéficiaire du RSA comme un fraudeur potentiel ou un fainéant

"Les effectifs de l’Etat connaîtront une stabilité globale, alors que le précédent gouvernement les détruisait massivement"

"Le collectif budgétaire qui vous sera soumis n’épuisera pas le sujet de la réforme fiscale, mais il en constituera une première étape. Il reviendra sur l’allègement incompréhensible de l’ISF et des droits sur les grosses successions, le bouclier fiscal, l’exonération des heures supplémentaires dans les entreprises de plus de 20 salariés qui décourage la création de nouveaux emplois, et mettra à contribution les grandes entreprises, notamment bancaires et pétrolières.

En revanche, les classes populaires et les classes moyennes seront épargnées, puisque sera abrogée la hausse de la TVA programmée pour octobre par le précédent gouvernement, tandis que la TVA sur le livre et le spectacle vivant repassera à 5,5%" 

"Pour les travailleurs les moins qualifiés, la maîtrise du coût du travail reste un enjeu essentiel. Mais mon gouvernement ne sacrifiera pas le pouvoir d’achat des Français, notamment des plus modestes, qui subissent de plein fouet la hausse du coût du logement, de l’énergie, des transports".

"1.000 professeurs des écoles supplémentaires ont été recrutés dans l’urgence pour faire face aux situations les plus tendues, dès la rentrée 2012. Sur l’ensemble du quinquennat, 60.000 postes seront créés"

"Le gouvernement engagera la création de 150.000 « emplois d’avenir », qui seront proposés prioritairement à des jeunes sans qualification, en particulier dans les quartiers où le taux de chômage est le plus élevé"

"un objectif de construction annuelle de 500.000 logements – dont 150.000 logements sociaux - sera mis en oeuvre. Un plan de mobilisation du foncier sans précédent sera lancé : les terrains vacants de l’Etat seront mis à disposition gratuitement, pour permettre la réalisation de programmes de construction et d’aménagement urbain, respectueux de la mixité sociale"

"les communes qui ne respectent pas leurs obligations en matière de logement social verront leurs pénalités multipliées par cinq"

"Nous inverserons la baisse des effectifs dans les services publics de la sécurité intérieure et de la justice, avec la création, chaque année, des 1 000 postes supplémentaires"

Je n'aime pas :

Je trouve qu'il y a dans le propos de Jean-Marc Ayrault un manque d'explications et de précisions sur les mesures envisagées pour financer le déficit de 10 milliards cette année et 33 milliards l'an prochain puisqu'il est acquis que les seules mesures "de justices fiscales"annoncées ne seront pas suffisantes.

[Pour rappel et mémoire, il faut se souvenir qu'un point de CSG représente bon an mal an environ de 12 à 13 milliards d'euros. Enfin, je dis ça je dis rien]

Pour conclure je trouve les réactions des ténors de la droite complètement ridicules eux qui, le discours à peine terminé ont critiqué la manière et le contenu alors même que celui-ci n'est autre que le projet de François Hollande que les Français ont choisi en l'élisant et en lui donnant une large majorité. Mais qu'ils ont du mal a accepter leur déconvenue !

La droite de mauvaise foi c'est maintenant et c'est à l'évidence ce qui nous attend pendant 5 ans.

A lire sur ce sujet chez mes copains : Juan, Yann, Nicolas, Romain, El Camino, Emmanuel, Captainhaka, 

Et en plus le très droitier Didier Goux se moque..... de nous les blogueurs de gauche, rhoooo

Commentaires

  1. Il n'est pas gentil, le Didier...

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  2. L'artiste : On dirait que tu t'emmêles les pinceaux?
    L'artisan : Aucun risque... de pinceau, je n'en ai qu'un... et j'y tiens
    L'artiste : Accroche-toi à ton pinceau dans ce cas... j'enlève l'échelle
    L'artisan : tu es complètement marteau... pourquoi tu enlèverais l'échelle?
    L'artiste : Pour décrocher la lune, t'as pas besoin de te raccrocher à la muraille de Chine
    L'artisan : de quoi tu parles ? Tu peux décrypter s'il te plaît ?
    L'artiste : tu es un artiste, non ? Pour que tu brilles, je ne crois pas que tu aies besoin de béquilles
    L'artisan : tu es drôle, si tu enlèves l'échelle, j'ai toutes les chances de partir en vrille
    L'artiste : tu n'as pas besoin d'échelle... accroche-toi à ton pinceau
    L'artisan : je ne suis pas artiste peintre... mais tout au plus un peintre en bâtiment. Ce qu'on appelle : un artisan ... un artisan qui peint ... un artisan peintre.
    L'artiste : et qu'est-ce que tu peins ?
    L'artisan : je peins les choses comme elles sont
    L'artiste : tu n'es pas un artiste alors... je ne te dis pas ma déception.
    L'artisan : qu'est-ce que tu as contre les artisans ?
    L'artiste : ça arrange bien les choses, je le sais... mais ça ne les change pas.
    L'artisan : quoi que tu dises, quoi que tu fasses, un mur reste un mur
    L'artiste : on peut toujours le détruire
    L'artisan : pour quoi faire... pour le reconstruire le jour d'après?
    L'artiste : non pour inciter les autres à ne plus en construire
    L'artisan : 4 murs et un toit... nous en avons tous besoin
    L'artiste : oui... je ne dis pas non... une maison... une prison... une raison
    L'artisan : tu m'as l'air un peu dérangé... est-ce que je me trompe ?
    L'artiste : je viens de bruler l'école d'où je suis issue
    L'artisan : quelle école ?
    L'artiste : l'école des arts et métiers
    L'artisan : tu es complètement givré... tu vas te retrouver entre quatre murs
    L'artiste : je voulais séparer les arts et les sots métiers.
    L'artisan : il n'y a pas de sot métier
    L'artiste : c'est ce qu'on dit quand on est sot!
    L'artisan : selon toi, il n'y a que de sots métiers
    L'artiste : ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit
    L'artisan : tu as dit quoi?
    L'artiste : qu'il n'y a que des sots pour exercer un métier
    L'artisan : comment faire sinon pour vivre
    L'artiste : on s'accroche au pinceau et on enlève l'échelle!
    L'artisan : quelle belle chute
    L'artiste : autrement, tu n'apprendras jamais
    L'artisan : apprendre quoi?
    L'artiste : que tu ne perds rien pour apprendre
    L'artisan : je ne comprends même pas ce que tu dis
    L'artiste : dans ce cas, il faut apprendre à peindre les choses telles qu'elles doivent être.
    L'artisan : et elles doivent être comment ?
    L'artiste : comme tu les as rêvées
    L'artisan : je n'ai pas le temps de rêver... je ne veux pas crever.
    L'artiste : tout est là... tu ne vis pas... tu crèves déjà.
    L'artisan : dans ce cas, je ne suis pas seul, nous sommes plusieurs dans ce cas
    L'artiste : j'enlève l'échelle ... accroche-toi au pinceau
    L'artisan : merde, tu t'appelles comment... Jean-Marc Ayrault ?

    http://www.lejournaldepersonne.com/2012/07/les-heros-sont-fatigues/

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  3. @Nicolas : oui t'as vu ça hein, nous qui sommes si gentils ...

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  4. Discours sans surprises et fade .

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