J'avais trois jours devant moi, je dis :
- Tiens, je vais aller voir la mer.
Je prends le train, j'arrive là-bas. Je vois le portier de
l'hôtel, je lui dis :
- Où est la mer ?
- Tiens, je vais aller voir la mer.
Je prends le train, j'arrive là-bas. Je vois le portier de
l'hôtel, je lui dis :
- Où est la mer ?
Sketch de inénarrable Raymond Devos qui jouait si bien avec les mots, avec l'humour.
Ci-dessous le texte intégral :
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J'avais trois jours devant moi, je dis :
- Tiens, je vais aller voir la mer.
Je prends le train, j'arrive là-bas. Je vois le portier de
l'hôtel, je lui dis :
- Où est la mer ?
- La mer...elle est démontée !
- Vous la remontez quand ?
- Question de temps.
- Moi, je suis ici pour trois jours...
- En trois jours, l'eau a le temps de couler sous le pont...
- Le pont ?... Merci...je vais attendre demain.
Le lendemain je lui demande :
- Où est le pont ?
- Le pont ?...Quel pont ?...
- Ben...le pont, quoi !
- Y'a pas de pont !
- Comment, il n'y a pas de pont ?
- Non, il y en avait un mais on l'a démonté.
- ...Vous démontez tout ici, alors !
- C'est la guerre !
- Vous la remontez quand ?
- Tous les vingt ans.
- Moi, je suis ici pour trois jours !
- En trois jours, vous avez des chances...
- Bon, merci...Je vais attendre demain."
Alors le lendemain, je me dis :
- Tout de même, avant de partir, il faut que je me débrouille pour voir la mer.
- Je demande au portier de l'hôtel :
- Puis-je voir la mer ?
- Pas possible !
- Pourquoi ?
- Parce que c'est la fête !
- Ah !...C'est la fête ?
- Oui, alors on fait le pont.
- Eh bien...si vous refaites le pont, je vais pouvoir voir la mer !...
- Non, parce qu'il y a le feu d'artifice.
- Le feu d'artifice, je le verrai de la mer !
- Vous le verrez mieux de votre chambre
- Ma chambre, elle ne donne pas sur la mer !
- Le feu d'artifice non plus !
- J'm'en fous de votre feu d'artifice, j'veux voir la mer !
- Pas possible, pas possible !
- Comment, comment ?
- Non, parce qu'il y a les gradins.
- Les gradins ?
- Oui...Ils ont mis les gradins sur la plage pour voir le feu d'artifice.
- Ils ont mis les gradins?...Ils ont mis les gradins ?...Alors moi, je viens de Paris...Je prends le train...Je me donne du mal...
- ...Pleure pas, tu la reverras, ta mère !
- Je veux la voir tout de suite.
- Pas possible ! Pas possible !"
Alors, je lui dis :
-...Les gradins...vous les démontez quand ?
- Quand la mer sera remontée.
- Vous la remontez quand, la mer ?
- Quand vous serez parti !
- Tiens, je vais aller voir la mer.
Je prends le train, j'arrive là-bas. Je vois le portier de
l'hôtel, je lui dis :
- Où est la mer ?
- La mer...elle est démontée !
- Vous la remontez quand ?
- Question de temps.
- Moi, je suis ici pour trois jours...
- En trois jours, l'eau a le temps de couler sous le pont...
- Le pont ?... Merci...je vais attendre demain.
Le lendemain je lui demande :
- Où est le pont ?
- Le pont ?...Quel pont ?...
- Ben...le pont, quoi !
- Y'a pas de pont !
- Comment, il n'y a pas de pont ?
- Non, il y en avait un mais on l'a démonté.
- ...Vous démontez tout ici, alors !
- C'est la guerre !
- Vous la remontez quand ?
- Tous les vingt ans.
- Moi, je suis ici pour trois jours !
- En trois jours, vous avez des chances...
- Bon, merci...Je vais attendre demain."
Alors le lendemain, je me dis :
- Tout de même, avant de partir, il faut que je me débrouille pour voir la mer.
- Je demande au portier de l'hôtel :
- Puis-je voir la mer ?
- Pas possible !
- Pourquoi ?
- Parce que c'est la fête !
- Ah !...C'est la fête ?
- Oui, alors on fait le pont.
- Eh bien...si vous refaites le pont, je vais pouvoir voir la mer !...
- Non, parce qu'il y a le feu d'artifice.
- Le feu d'artifice, je le verrai de la mer !
- Vous le verrez mieux de votre chambre
- Ma chambre, elle ne donne pas sur la mer !
- Le feu d'artifice non plus !
- J'm'en fous de votre feu d'artifice, j'veux voir la mer !
- Pas possible, pas possible !
- Comment, comment ?
- Non, parce qu'il y a les gradins.
- Les gradins ?
- Oui...Ils ont mis les gradins sur la plage pour voir le feu d'artifice.
- Ils ont mis les gradins?...Ils ont mis les gradins ?...Alors moi, je viens de Paris...Je prends le train...Je me donne du mal...
- ...Pleure pas, tu la reverras, ta mère !
- Je veux la voir tout de suite.
- Pas possible ! Pas possible !"
Alors, je lui dis :
-...Les gradins...vous les démontez quand ?
- Quand la mer sera remontée.
- Vous la remontez quand, la mer ?
- Quand vous serez parti !
super ... j'ai trop aime l'article.
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