Bon revoilà l'habituel serpent de mer de la mort supposée des blogs, au moins une fois pas an un journaliste, ou supposé comme tel, prend la plume pour commettre un article sur la mort des blogs politiques.
Il doit sans doute être de tradition dans la presse de parler de la mort des blogs. Vous vous rendez compte, ces blogueurs à qui la presse demande des piges pour garnir de lignes leur "pure player" sont toujours vivants alors que périodiquement on les annonce morts !
C'est assez comique qu'à 6 semaines de l'élection majeure de notre pays, Rue89 n'ait pas autre chose à écrire et alors même que la gauche n'a pas gagné cette élection depuis 1988. C'est assez drôle au fond, qu'on remette le couvert sur cette hypothétique disparition mais je pense qu'il y a en effet pour la presse bien d'autres sujets à traiter, à l'heure du mensonge permanent de Nicolas Sarkozy sur son bilan et sur le projet de François Hollande.
Remarquez, toute la presse n'est pas à mettre dans le même sac puisque Le Monde avait publié la cartographie de la blogosphère politique en 2012 constatant de fait, la vitalité des blogs politiques.
Alors comme de très nombreux copains qui ont publié un billet je vais en dire un mot. Si je ne m'attache qu'à mon blog, je constate qu'il n'y a jamais eu autant de pages lues et de visites uniques, quelque chose clocherait ? C'est pas normal ça ?
Si je fais le tour des blogs politiques, d'abord je dois constater avec joie la domination sans partage des blogs de gauche, même Le Monde, le Figaro et d'autres ont évoqué les "leftblogs" dans des papiers récents, c'est dire la vitalité de la blogosphère. D'autant que régulièrement ce collectif se renforce de nouveaux arrivants. Alors si nous étions tous morts cela se saurait.
Il y a un point qui lui est un vrai débat sérieux, c'est le rôle des réseaux sociaux par rapport aux blogs, jamais les réseaux ne remplaceront les blogs, pour la simple raison qu'en 140 signes (Twitter) on a du mal à exprimer son opinion comme on peut le faire avec un billet. Au mieux les réseaux servent à diffuser les contenus mais jamais à les remplacer.
Dans les réseaux sociaux c'est l'instantanéité qui est intéressante, rappelez vous lors de l'affaire DSK les twits arrivaient plus vite que les dépêches AFP, et les journalistes de plateau de BFM en étaient réduits à lire les tweet émis depuis la salle d'audience par un de leur confrère alors que le correspondant BFM était dehors, ne voyant et n'entendant rien. C'était assez extraordinaire d'entendre l'éditocrate maison deviser sans autre information que celles provenant de twitter !
Et si la seule question n'était pas plutôt de savoir si ces réseaux n'ont pas transformé le métier de journaliste ?
C'est sûr que quand on est dans un bureau parisien de tel ou tel magazine ou tel autre périodique papier ou web, le métier ne change guère, par contre un journaliste de terrain à Homs, à Téhéran où ailleurs qui twitterait tel ou tel évènement changerait bien la donne. D'ailleurs on a pu observer lors du "printemps arabe" combien les réseaux sont importants et la presse en était réduite à faire de la figuration.
Alors au lieu de s'interroger sur nos blogs, sans doute la presse ferait bien de s'interpeller sur le cœur de son métier et ses canaux de communication car avec un téléphone mobile, partout dans le monde, un citoyen peut devenir reporter en twittant, en envoyant ses vidéos et photos sur le net en les publiant par exemple sur facebook, twitter ou Youtube.
Quant à nous tous, pas de soucis, si Dieu nous prête vie nous serons là encore pour longtemps.
On ne peut plus d'accord avec toi, tant que les journaleux considéreront les blogueurs comme leurs concurrents, cela montrera qu'ils n'ont rien compris à leur métier. Il est grand temps que cette profession se réveille au lieu de tenter d'abattre les blogueurs qui ne veulent que leur bien ^^
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