Il y a 30 ans, le 13 janvier 1982, la gauche victorieuse avec François Mitterrand le 10 mai 1981, tenait ses promesses en instituant la 5ème semaine de congés payés et la durée du travail de 39 Heures par semaine.
Ce jour là, le conseil des Ministres approuve l'ordonnance instituant la semaine de 39 h et la 5e semaine de congés payés.
L'année 1982 sera une belle année pour tous "les travailleurs" :
- La durée légale du travail passe à 39 heures par semaine, sans perte de salaire
- La cinquième semaine de congés payés est étendue.
- L'âge de la retraite est abaissé à 60 ans.
Et pourtant la droite avait juste avant 1981 un discours qui était le même que l'on entend dans la bouche de Sarkozy, Fillion, Parisot et j'en passe. Raymond Barre le premier ministre tenait des propos que vous entendez ou lisez tous les jours en regardant votre Télévision ou en lisant votre journal. A l'assemblé le 26 octobre 1977 voilà sa déclaration.
"Parler à l'heure actuelle et à très brève échéance d'une 5ème semaine de congés payés c'est ne pas tenir compte des exigences de l'effort individuel et collectif qui s'impose ....conditions..., nous continuons à vivre comme si la France n'avait pas à payer une facture pétrolière, à mener une bataille de l'emploi..., Est ce que notre économie sera en mesure de supporter des superstructures sociales généreuses..."
Chacun peut le constater, la droite d'hier comme celle d’aujourd’hui tient le même discours, changer "facture pétrolière" par "crise de la dette" et hop le discours est actualisé et dépoussiéré.
Consternant n'est-ce pas ?
"Parler à l'heure actuelle et à très brève échéance d'une 5ème semaine de congés payés c'est ne pas tenir compte des exigences de l'effort individuel et collectif qui s'impose ....conditions..., nous continuons à vivre comme si la France n'avait pas à payer une facture pétrolière, à mener une bataille de l'emploi..., Est ce que notre économie sera en mesure de supporter des superstructures sociales généreuses..."
Chacun peut le constater, la droite d'hier comme celle d’aujourd’hui tient le même discours, changer "facture pétrolière" par "crise de la dette" et hop le discours est actualisé et dépoussiéré.
Consternant n'est-ce pas ?
Mais François Mitterrand une fois élu avait su répondre à l'attente de ses électeurs.
C'était une belle époque, celle d'une gauche qui tenait ses engagements, celle d'une gauche qui défendait et accroissait les droits sociaux contre vents et marrées, contre le patronat et la finance qui bien évidemment à l'époque envoyait ses capitaux ailleurs qu'en France. Les années qui suivirent furent hélas moins joyeuses.
C'était aussi et surtout une gauche de l'espoir de jours meilleurs.
Puisse un jour cette gauche revenir !
Les congés payés et la réduction de la durée du temps de travail n'ont pas été d'un coup de baguette magique donnés et acquis dans la facilité, voyez plutôt ce rapide historique. Regardez plutôt d'où l'on vient.
La longue histoire du temps du temps de travail :
1841 : la Loi du 22 mars interdit le travail des enfants de moins de huit ans, limite la journée de travail à huit heures pour les 8-12 ans et à douze heures pour les 12-16 ans. Le travail de nuit (9 heures du soir-5 heures du matin) est interdit aux moins de 13 ans, et pour les plus âgés, deux heures comptent pour trois.
1841 : la Loi du 22 mars interdit le travail des enfants de moins de huit ans, limite la journée de travail à huit heures pour les 8-12 ans et à douze heures pour les 12-16 ans. Le travail de nuit (9 heures du soir-5 heures du matin) est interdit aux moins de 13 ans, et pour les plus âgés, deux heures comptent pour trois.
1848: la durée maximale de la journée de travail est fixée à 12 heures. La durée hebdomadaire est donc de 84 heures.
1892 : limitation de la durée quotidienne du travail à 11 heures pour les femmes et les enfants, assortie de l'interdiction du travail de nuit dans l'industrie.
1900 : la journée de travail est ramenée à 10 heures dans l'industrie, soit 70 heures par semaine.
1906 : la loi institue pour la première fois un jour de repos hebdomadaire obligatoire, le dimanche.
1919 : la durée légale du travail est fixée à 8 heures par jour à raison de 6 jours par semaine, soit 48 heures hebdomadaire.
1936 : La victoire du Front Populaire (Léon Blum) aux élections législatives le 3 mai 1936, entraîne une énorme croissance des effectifs de la CGT, une vague de grèves sans précédent, et surtout la signature des "Accords de Matignon", le gouvernement du Front populaire ramène la durée hebdomadaire du travail à 40 heures et accorde deux semaines de congés payés.
1946 : Le droit de grève et le droit syndical sont inscrits dans le préambule de la Constitution. Chaque branche de l'industrie définit ses horaires de référence, souvent supérieurs à la durée légale du travail. L'âge de la retraite est fixé à 65 ans.
1956 : le 27 mars - Promulgation de la loi sur les 3 semaines de congés payés. La victoire ds métallos de Renault en septembre 1955 devient celle de tous les salariés.
1968 : Accords de Grenelle entre les représentants du gouvernement
Pompidou, des syndicats et des organisations patronales (augmentation
de 25 % du SMIG et de 10 % en moyenne des salaires réels, réduction du temps de travail).
1969 : quatrième semaine de congés payés. Là encore, la loi du 16 mai 1969 étendra à tous les salariés les quatre semaines de congés payés obtenues en décembre 1962 par les métallos de Renault et que 85 % des salariés du privé avaient arrachées au cours de mai 68.
1982 : la durée légale du travail passe à 39 heures par semaine, sans perte de salaire, et la cinquième semaine de congés payés est étendue. L'âge de la retraite est abaissé à 60 ans.
1984 : échec des négociations engagées par le patronat sur la flexibilité du temps de travail.
1987: la loi Seguin facilite le recours à la modulation des horaires de travail.
1993 : la loi quinquennale sur l'emploi introduit la notion d'annualisation du temps de travail.
1996 : la loi de Robien organise une réduction du temps de travail, en échange d'un abattement des charges sociales patronales.
13 juin 1998 : vote de la première loi sur les 35 heures, dite "loi Aubry d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail", qui définit les conditions de la RTT obligatoire en incitant à la signature d'accords de branche.
1999 : Entre le 5 et le 15 décembre : vote final de la deuxième loi Aubry par les députés en dernière lecture.
1er janvier 2000 : les entreprises de plus de 20 salariés doivent appliquer les 35 heures
1er janvier 2002 : passage aux 35 heures pour les entreprises de moins de 20 salariés
source : vie publique institut d'histoire sociale
"Et pourtant la droite avait juste avant 1981 un discours qui était le même que l'on entend dans la bouche de Sarkozy, Fillion, Parisot et j'en passe."
RépondreSupprimerEt elle avait raison. Au niveau de la dette et de l'emploi, la situation était meilleure avant 1981. Ce que les travailleurs ont gagné en avantages sociaux, ils l'ont perdu en emplois...
Moi président moi président moi président et la cgt qui veut 32 heures
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