Marcus Goldman et Samuel Sachs : hommes de l'année 2011 ?

L'année 2011 qui se termine aura été marquée, tout comme les trois dernières d'ailleurs, par la crise. Cette crise qui change de nom régulièrement mais dont les effets sont les mêmes ou presque sur les peuples, austérité, récession, plan de rigueur, etc.....

Il y eu la crise des "subprimes" (prêts risqués qui peuvent être hypothécaires, immobiliers ou rechargeables, des cartes de crédit, de la location de voitures et autres, accordés à une clientèle peu solvable ou à l'historique de crédit difficile) puis la crise de "la dette" et maintenant la crise de "l'euro". Au final c'est la même crise qui se poursuit depuis fin 2006 aux Etats-Unis mais qui n'a pris sa "pleine" mesure dans le monde que depuis mi 2007.

Dans un jeu de massacre à coup de milliards de dollars et d'euros, on trouve toujours des malins ou futés qui arrivent à s'en sortir mieux que les autres et du coup ses dirigeants actuels ou passés sont loués pour leurs qualités de gestionnaire avisé et prévoyant.

Il en est ainsi de la banque Golman Sachs (The Goldman Sachs Group, Inc) qui est l'une des rares banques à ne pas avoir perdu trop d'argent lors de la crise des subprimes même si ses bénéfices ont lourdement chutés, grâce à son sens de l'anticipation alors que cette crise fit pourtant 500 milliards de dollars de pertes.

Mais, car il y a un mais, cette banque traine de drôles de casseroles et le Département de la Justice américain soupçonne fortement la banque de malversation avant la crise des subprimes voir d'en être responsable (la banque aurait vendu en toute connaissance de cause des titres adossés à des prêts immobiliers très risqués) et a donc ouvert une enquête pénale sur Goldman Sachs en octobre 2011 à propos de vente de titres adossés à des crédits hypothécaires à risque. Par ailleurs, Goldman Sachs est également soupçonné d'avoir aidé le gouvernement grec à camoufler sa dette grâce. C'est dire le pouvoir de cette banque !

Bref vous l'aurez compris pour arriver à ses fins, la banque semble bien ne pas être très clean sur beaucoup de sujets, c'est le moins que l'on puisse dire.

Alors au moment des récompenses annuelles on peut constater que 2011 a été une année faste :
  • En Grèce, le premier ministre Loukás Papadímos, a travaillé à Goldman Sachs
  • En Italie, le président du conseil Mario Monti, a aussi travaillé à Goldman Sachs
  • A la BCE, le président Mario Draghi, a été vice-président de la branche européenne de la banque Goldman Sachs de 2002 à 2005
Par conséquent, Marcus Goldman, fondateur de la banque en 1869 et son beau-fils Samuel Sachs sont les hommes de l'année 2011 à titre posthume pour l'ensemble de leur œuvre.

Trêve de plaisanterie car pendant que "le politique" en Europe capitule devant la finance, en France on relève : 

Sans peine vous aurez de vous même comparé la réussite d'une banque d'affaires sans état d'âme, sans commune mesure avec les "déboires" des Français victimes de la crise, du libéralisme ambiant, du défaut de contrôle de la finance par le politique, de la mondialisation.


2012 sera t-elle une meilleure année pour les Français ? On en reparle bientôt.




Commentaires

  1. Pourquoi répéter que Loukás Papadímos a travaillé chez Goldman Sachs ?? Il n'a jamais travaillé dans le privé...
    Il a toujours été banquier central, c'est à dire grosso modo fonctionnaire du trésor...
    Bref, plus c'est gros plus ça passe comme on dit.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

La modération des commentaires est activée soit immédiatement soit 2 jours après la publication des billets cela ne doit pas vous empêcher d'en poster.

En règle générale, sachez que les commentaires à caractère raciste, antisémite, haineux, injurieux, diffamatoire et pornographique ne seront pas tolérés tout comme ceux révisionnistes et sexistes.