Le tovarich Steph m'interroge ainsi que mes camarades : Jegoun, Despasperdus, Yann Savidan, Captainhaka, Romain, Elmone, Homer, Gael, Elcamino, Sebmusset, Cc, Juan, David Burlot, pour savoir :
Quel serait pour vous la première mesure à mettre en œuvre en cas de victoire à l'élection présidentielle ?
Je souhaite aller plus loin que la première mesure qui il est vrai a une symbolique. De ce fait et comme vous le savez je soutiens Arnaud Montebourg je ne vais pas réinventer l'eau chaude puisque "mon" futur Président a déjà indiqué clairement ses priorités que je fais miennes, et que devra mettre en ouvre le 1er ministre qu'il aura désigné :
Voici donc mes propositions en 2 parties :
Voici donc mes propositions en 2 parties :
1- Prohibition, sous peine de confiscation des avoirs et de perte de licence des établissements bancaires, de toute forme de spéculation par les établissements financiers avec l'argent de leurs clients ;
2- Fermeture des filiales des établissements financiers situés dans les paradis fiscaux, avec rapatriement obligatoire des avoirs appartenant aux ressortissants français sur le sol national, avec non opposabilité du secret bancaire ;
3- Séparation obligatoire des activités entre banques de dépôts et banques d'investissement ;
4- Mise sous tutelle des établissements bancaires exerçant sur le sol national, sans indemnité du trésor public, avec entrée dans le conseil d'administration de représentants du gouvernement, des usagers du crédit entreprises et ménages, et les salariés de la banque ;
5- Abrogation des pouvoirs des autorités administratives indépendantes chargées de la surveillance des institutions et des marchés financiers et transmission de leurs pouvoirs au Ministre de l'Economie et des Finances ;
6- Création d'une taxe sur les transactions financières de 0,1 % au plan national en cas de non création d'une telle taxe au plan européen, afin d'assurer le remboursement de la part de la dette de la République française constituée dans la crise financière ;
7- Obligation d'investir tout ou partie de l'épargne collectée par le système bancaire dans l'économie nationale ou européenne ;
8- Salaire maximum fixé par la loi des traders, courtiers et dirigeants des institutions financières.
9- Démantèlement des agences de notation en interdisant aux investisseurs institutionnels d'y avoir recours en les contraignant d'évaluer les risques par eux mêmes, et en punissant les conflits d'intérêts dont les agences sont coutumières.
10- Création de nouvelles normes comptables européennes aux exigences renforcées définies par la loi.
11- Interdiction des rachats d'entreprises par voie de LBO et contrôle par le Gouvernement des OPA sur nos entreprises industrielles en provenance de fonds souverains non européens ;
12- Effacement d'une partie du surendettement des particuliers en réduisant d'autorité et drastiquement par la loi les taux d'intérêt usuraires appliqués aux utilisateurs du crédit à la consommation, victimes des abus du système bancaire.
Ces mesures de démondialisation financière ont l'attrait à la fois de l'intransigeance, et du réalisme, car il arrive que l'intransigeance devienne le seul moyen réaliste de ne pas aggraver nos malheurs.
A cela j'ajoute mes propres propositions de dispositions à prendre :
1- Un rétablissement de l'ISF au niveau qu'il avait avant la réforme récente qui a vu les riches économiser 1,6 milliards d'impôts,
2 - Augmentation du SMIC pour le porter à 1500 euros (1365 euros actuellement)
3- Augmentation de toutes les prestations sociales de 10%
4- Création de tranches d'imposition supérieures concernant les hauts revenus
5- Suppression de la TVA minorée des restaurateurs et cafetiers avec un rétablissement au taux de droit commun
6- Annulation des mesures, lois, décrets sur le travail du dimanche
7- Rétablissement de la retraite à 60 ans pour tous avec un minimum de xx années de cotisations (à définir par la loi)
8- Abrogation de la loi Hadopi
9 - Abrogation des lois liberticides sur la circulation des personnes
Je vois déjà les libéraux et autres mous de la gauche se tordre sur leur chaise à la lecture de ce billet mais, chacun aura compris que, selon moi, la politique d'un Président de Gauche ne devra pas consister à gérer le pays sans rupture, il sera en effet temps, arrivé aux affaires de montrer la différence entre la droite et la gauche.
Hasta la victoria siempre
En 2010, combien d'euros ont gagné les banquiers français ?
RépondreSupprimerFrédéric Oudéa (Société Générale) a gagné 4 350 000 euros. C'est un ancien élève de l'ENA.
Baudouin Prot (BNP Paribas) a gagné 2 713 015 euros. C'est un ancien élève de l'ENA.
Laurent Mignon (Natixis) a gagné 2 007 784 euros.
Pierre Mariani (Dexia) a gagné 1 809 411 euros. C'est un ancien élève de l'ENA.
Jean-Paul Chifflet (Crédit Agricole) a gagné 1 805 731 euros.
François Pérol (Banque Populaire - Caisse d'Epargne) a gagné 1 606 000 euros. C'est un ancien élève de l'ENA.
Michel Pébereau (BNP Paribas) a gagné 1 411 284 euros. C'est un ancien élève de l'ENA.
Michel Lucas (Crédit Mutuel) a gagné 1 113 195 euros.
Patrick Werner (La Banque Postale) a gagné 710 712 euros. C'est un ancien élève de l'ENA.
Etienne Pflimlin (Crédit Mutuel) a gagné 630 141 euros. C'est un ancien élève de l'ENA.
Jean-Marie Sander (Crédit Agricole) a gagné 359 031 euros.
http://www.lesechos.fr/diaporamas/voir_diaporama.php?id_diap=DIAP290411932_114660
On avait dit UNE première mesure.
RépondreSupprimeroui @Nicolas mais ce n'est pas suffisant car souvent la première mesure fait parti "d'un train" de mesures prises dans le cadre du collectif budgétaire qui suit.
RépondreSupprimerdonc voilà
On est d'accord, mais j'ai réussi, comme d'autres à jouer le jeu. C'est un peu la mesure phare du paquet d'entrée qu'il faudrait présenter.
RépondreSupprimer(enfin, je dis ça...).
Je suis d'accord avec l'ensemble des mesures proposés.Les promesses chiffrées me semblent pourtant plus aléatoires et politiquement risquées car nul ne sait quel sera l'état de nos finances dans six mois.
RépondreSupprimerJe suis aussi d'accord sur la nécessité d'annoncer un "train de mesures".Une mesure phare n'a de sens que par rapport aux autres.Elles sont existentiellement liées.
Euhhh, c'est quoi un tovarich ?
RépondreSupprimerMême wikipedia est en rade ^^
Concernant le point 3 :
RépondreSupprimermême si le rapport Vickers va dans ce sens et que la crise de confiance en le milieu bancaire fait que les politiques reprennent l'idée à tord et à travers il est bon de rappeler que :
- ce sont les banques dites "universelles" (comportant des activités de dépôt et d'investissement) qui ont le mieux traversé la crise. Je rappelle que deux victimes illustres de la crise (la banque britannique Northern Rock et l'américaine Lehman Brothers) opéraient sur des marchés radicalement opposés. La première était une banque de détail et la seconde une pure banque d'affaires. Pas de conclusion hâtive, donc.
- Enfin, séparer les deux activités parait plus ardu qu'en 1933 (Glass-Seagall Act). Au fil des années, les progrès de l'ingénierie financière ont élargi les passerelles. Les banques d'affaires offrent un nombre croissant de produits et services destinés aux entreprises, ne serait-ce qu’en matière de couverture, qui n'ont rien de spéculatifs. Difficile alors de séparer clairement les activités dans deux filiales comme le préconise John Vickers.
Je pose la question suivante : si la complémentarité des cycles d'investissements des deux activités est gage de stabilité, pourquoi ne pas essayer de pousser le raisonnement pus loin dans ce sens ?