Depuis des années, le monde et sa population sont ballotés de crise en crise qui se sont installées dans le monde capitalo-libéral et périodiquement tout le monde ou presque vit un cycle infernal fait de spéculation, effondrement des bourses, faillites, plan de sauvegarde ou de sauvetage, stabilisation, spéculation etc..... et on recommence comme ça régulièrement, on sauve les financiers !
Ainsi, en à peine 17 ans nous avons eu 4 crises économiques majeures avec une crise mexicaine (1994/95), une crise asiatique (1997), et lors des trois dernières années, une crise des subprimes (2008, 09, ...) et une crise de la dette (2011), ces deux dernières impactant la planète toute entière dont la France bien évidemment.
Toutes ces crises s'accompagnant d'augmentation des impôts, de privatisations, de plan de rigueur, etc... et d'austérité pour les peuples qui bien évidemment ne sont strictement pour rien dans ces grandes crises alors que les entreprises du CAC40 ont dégagé pour 83 milliards de bénéfices en 2010.
Ainsi, en à peine 17 ans nous avons eu 4 crises économiques majeures avec une crise mexicaine (1994/95), une crise asiatique (1997), et lors des trois dernières années, une crise des subprimes (2008, 09, ...) et une crise de la dette (2011), ces deux dernières impactant la planète toute entière dont la France bien évidemment.
Toutes ces crises s'accompagnant d'augmentation des impôts, de privatisations, de plan de rigueur, etc... et d'austérité pour les peuples qui bien évidemment ne sont strictement pour rien dans ces grandes crises alors que les entreprises du CAC40 ont dégagé pour 83 milliards de bénéfices en 2010.
Lors de ces accès de fièvre, on assiste très souvent à des grandes déclarations et des beaux discours des pays occidentaux pour "rassurer les marchés". Dès 1994, François Mitterrand lors de la crise mexicaine proposait, sans illusion, à Copenhague de mettre en place la taxation sur les transactions financières. De nos jours nous avons droit à la mise en scène du si peu crédible Nicolas Sarkozy en 2008 comme en 2011, qui veut donner à croire aux Français qu'il est le gardien du temple, mais sans succès car les crises se succèdent (deux pendant son mandat).
En 1972 James Tobin avait eu l'idée de proposer une taxe sur les transactions financières de façon à limiter la spéculation. Depuis donc presque 40 ans on entend parler de cette taxe sans que quiconque en ait vu le premier euro de prélèvement, et pour cause ..... certains pays et non des moindres, sont opposés à cette mise en place, les États-Unis, le Canada, la Suisse, la Russie et l'Inde se sont prononcés contre cette taxe.
Evidemment, les libéraux sont contre cette taxation ou tout nouvel impôt, comme tous ceux qui profitent de la spéculation, banques, grandes entreprises, riches capitalistes, ils seraient les premières "victimes" de la taxe Tobin. Il n'est donc pas surprenant qu'ils y soient farouchement opposés.
Ainsi, même si des milliers d'économistes de 53 pays dont une centaine de Français, sont favorables à ce prélèvement rien ne dit que la mise en place mondiale est pour demain car au delà des oppositions des pays, il faudrait également s'entendre sur le taux de prélèvement.
Selon diverses estimations, le montant collecté oscillerait entre 0,6% et 1% du PIB mondial soit, en chiffres absolus, une large fourchette de 300 à 700 milliards d'euros par an. Cela dépend du taux de prélèvement choisi (0,05% ou 0,1%) mais aussi de l'assiette, selon que la taxe porte uniquement sur les transactions monétaires ou sur toutes les opérations financières.
Ainsi, même si des milliers d'économistes de 53 pays dont une centaine de Français, sont favorables à ce prélèvement rien ne dit que la mise en place mondiale est pour demain car au delà des oppositions des pays, il faudrait également s'entendre sur le taux de prélèvement.
Selon diverses estimations, le montant collecté oscillerait entre 0,6% et 1% du PIB mondial soit, en chiffres absolus, une large fourchette de 300 à 700 milliards d'euros par an. Cela dépend du taux de prélèvement choisi (0,05% ou 0,1%) mais aussi de l'assiette, selon que la taxe porte uniquement sur les transactions monétaires ou sur toutes les opérations financières.
Alors régulièrement, surtout en Europe, on vote ici ou là des lois et textes favorables à cette taxe sans pour autant qu'elle ne voit le jour car une telle mise en place nécessite un accord général et à vrai dire tant que les Etats Unis y seront opposés on ne voit guère comment instaurer cette taxe au niveau planétaire.
Une lueur d'espoir semble poindre du côté de l'Europe puisque la solution envisagée depuis peu est donc d'instaurer cette taxte Tobin uniquement en Europe et plus précisément dans l'Union. Pour ce faire, l'Assemblée nationale a adopté le 14 juin 2011 à la quasi-unanimité une résolution européenne demandant à la Commission européenne la mise en place rapide d’une taxe de 0,05% sur les transactions financières dans l’Union européenne ou à défaut d’abord au niveau de la zone euro ou d’un groupe de plusieurs États membres de l’Union.
Ce texte a le mérite d'exister et marque la volonté des parlementaires Français de droite, du centre comme de gauche d'instaurer une telle mesure. Ceci me laisse à penser que les gesticulations à propos de cette taxe, de certains candidats centristes à la présidentielle ou supposés comme tel sont parfaitement ridicules et uniquement destinés à faire du bruit médiatique pendant l'été puisque tout le monde ou presque à droite comme à gauche, est d'accord pour l'instauration de la TTF (taxe sur les transactions financières).
Les élus Français ne sont pas isolés en Europe, puisqu'il est à noter que les parlementaires européens par deux résolutions votées en mars 2011, plaident en faveur d'une taxe sur les transactions financières. De plus, les 27 pays de l'Union européenne, par la voix du Conseil européen, ont appelé en décembre dernier le Fonds monétaire international (FMI) à étudier l'instauration de la taxe Tobin.
Enfin, et ce n'est pas le moins important, à la surprise générale, la Commission Européenne a inclus les recettes d'une taxe européenne sur les transactions financières dans son budget prévisionnel pour les années 2014 à 2020. Le taux envisagé est de 0,1% pour les transactions au comptant et de 0,01% sur les produits dérivés ce qui bon an mal an ferait tout de même 54 milliards d'euros de recette mais ces recettes nouvelles ne sont planifiées qu'à partir de 2018 sans que l'on ne sache bien pourquoi il faille attendre sept années encore et pour quelles raisons le taux retenu est si bas.
Imaginez des taux un peu plus élevés et ainsi les Grecs auraient été sortis d'affaire immédiatement sans que la population voit l'austérité et la rigueur s'abattre sur elle.
Ce texte a le mérite d'exister et marque la volonté des parlementaires Français de droite, du centre comme de gauche d'instaurer une telle mesure. Ceci me laisse à penser que les gesticulations à propos de cette taxe, de certains candidats centristes à la présidentielle ou supposés comme tel sont parfaitement ridicules et uniquement destinés à faire du bruit médiatique pendant l'été puisque tout le monde ou presque à droite comme à gauche, est d'accord pour l'instauration de la TTF (taxe sur les transactions financières).
Les élus Français ne sont pas isolés en Europe, puisqu'il est à noter que les parlementaires européens par deux résolutions votées en mars 2011, plaident en faveur d'une taxe sur les transactions financières. De plus, les 27 pays de l'Union européenne, par la voix du Conseil européen, ont appelé en décembre dernier le Fonds monétaire international (FMI) à étudier l'instauration de la taxe Tobin.
Enfin, et ce n'est pas le moins important, à la surprise générale, la Commission Européenne a inclus les recettes d'une taxe européenne sur les transactions financières dans son budget prévisionnel pour les années 2014 à 2020. Le taux envisagé est de 0,1% pour les transactions au comptant et de 0,01% sur les produits dérivés ce qui bon an mal an ferait tout de même 54 milliards d'euros de recette mais ces recettes nouvelles ne sont planifiées qu'à partir de 2018 sans que l'on ne sache bien pourquoi il faille attendre sept années encore et pour quelles raisons le taux retenu est si bas.
Imaginez des taux un peu plus élevés et ainsi les Grecs auraient été sortis d'affaire immédiatement sans que la population voit l'austérité et la rigueur s'abattre sur elle.
Petit à petit l'idée fait donc son chemin en Europe et il est probable que cette taxe sera mise en place avant la fin de la décennie. Elle est devenue indispensable et d'une réelle nécessité quand les crises surviennent, l'urgence de la situation réclame même que sa mise en place soit faite le plus tôt possible, quitte à démarrer son application "par un groupe de pays de l'Union européenne" comme le permet la résolution votée par les parlementaires Français.
Pour revenir à la politique franco-française, imaginez un peu le coup politique que ferait Nicolas Sarkozy s'il instaurait la taxe Tobin en France avec quelques pays comme par exemple le Bénélux, l'Allemagne, l'Italie, et d'autres. J'ai bien l'impression qu'en pareil cas sa côte grimperait soudainement et grandement dans les sondages d'opinion.
Pour mémoire je rappelle volontiers qu'Arnaud Montebourg a émis quelques propositions assez radicales sur ce domaine qui changent de celles des sociaux démocrates qui préfèrent gérer plutôt que transformer :
1- le rachat par la banque centrale européenne des dettes générées par la crise, la mutualisation de celles-ci et leur gestion par une agence européenne de la dette car chaque pays européen ne peut rien isolément contre la spéculation.
2- Les gouvernements européens devront enfin se décider à taxer les transactions financières pour rembourser la dette créée par la crise. La reconquête de l’indépendance financière de l’Europe est la seule condition crédible et viable pour sortir raisonnablement de la crise.
Pour mémoire je rappelle volontiers qu'Arnaud Montebourg a émis quelques propositions assez radicales sur ce domaine qui changent de celles des sociaux démocrates qui préfèrent gérer plutôt que transformer :
1- le rachat par la banque centrale européenne des dettes générées par la crise, la mutualisation de celles-ci et leur gestion par une agence européenne de la dette car chaque pays européen ne peut rien isolément contre la spéculation.
2- Les gouvernements européens devront enfin se décider à taxer les transactions financières pour rembourser la dette créée par la crise. La reconquête de l’indépendance financière de l’Europe est la seule condition crédible et viable pour sortir raisonnablement de la crise.
Melclalex
Lumineux billet. Mais même l'UMP est pour taxer la finance ? Etonnant, non ?
RépondreSupprimerExcellent biyé
RépondreSupprimerAmicalement
Depuis qu'on en parle et qu'on aurait pu le faire ...
RépondreSupprimerTaux de 0,05%, date de 2018: ah ils font tout pour trainer, les salopards!
RépondreSupprimerC'est grotesque et pathétique.
Mais ils ne l'emporteront pas au paradis les bougres.
A quand un vrai ou une vraie politique qui aura le courage de s'opposer aux lobbys?
hummmmm?
On a le droit de rêver c'est l'été (enfin normalement vu le temps)
La taxe financière sera mise en place, c'est une question de temps. Elle entrera dans la liste des compromis concédés par les financiers pour ré-oxygéner les états (comme l'interdiction de la vente à découvert en Angleterre, et temporairement en Allemagne et en France). Cette taxe est cependant une illusion car elle n'annonce aucun changement.
RépondreSupprimerElle ne remet pas en cause le modèle basé sur la financiarisation de l'économie, c'est bien dommage.
salut
RépondreSupprimerl'artcile plenel en lien c'est un faux prophète
Excellente analyse. J'ai mis un lien dans mon dernier post sur le même sujet. A bientôt
RépondreSupprimerJe me souviens que la gauche avait tenté de la mettre en place au parlement européen après 1999. Le texte avait été rejeté, entre autres par la droite...mais aussi par les élus LCR et LO.
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