Affaire DSK : La gauche d'après

Once upon a time un homme dont le destin semblait être celui d'un Président de la République élu au soir du 6 mai 2012. Mais patatras, une sombre histoire de fesse ou de cul, c'est comme on veut, a fait choir celui qui était au firmament dans le sondages. Homme du FMI, adulé par une partie de ses amis socialistes, aimé par la ménagère de plus de 50 ans, il devait c'est sûr nous disait-on, être un président de gauche. De gauche vous êtes sûr ? Mais oui de gauche mais pas celle des barricades, plutôt celle du consensus social à l'allemande.

Ce beau roman, car c'est une histoire rêvée, ne verra jamais le jour. Alors de ci de là cahincaha le puzzle socialiste se met progressivement en place. Certains n'ont pas d'ailleurs attendu que ce roman soit publié, tels des marathoniens ils ont commencé leur course de fond il y a déjà quelques mois. 

Ainsi, Ségolène Royal, François Hollande et Arnaud Montebourg ont démarré leur campagne il y a bien longtemps tant dans la presse que sur le terrain "dans la France profonde". Pour Martine Aubry l'affaire est plus difficile car son temps plus qu'aux autres, est limité. En 3 mois parviendra t-elle à convaincre les Français que sa candidature est celle qu'il faut retenir ? Si l'on en croit l'Observatoire politique CSA c'est loin d'être gagné.

Cette semaine n'a pas été très bonne pour Martine Aubry car l'affaire Guérini à Marseille ne va pas redorer son blason, absoudre ou presque des procédés pour le moins étranges voire suspects en revient à les cautionner. Martine Aubry a été bien moins frileuse quand il avait s'agit de "sanctionner" la fédération d'à coté, celle de Georges Frèche alors que les faits étaient sans commune mesure avec ceux à la fédération des bouches du Rhône, mais il est vrai qu'il n'était pas l'un de ses disciples. 

Arnaud Montebourg avait raison, des décisions radicales aurait du être prises mais une fois encore le clan Aubry a fait ce qu'il voulait s’appuyant pour cela sur un rapport "diplomatique" d'Alain Richard. Imaginez vous Martine Aubry à la présidence de la République avoir de telles agissements claniques ? Moi pas !

La gauche d'après l'affaire DSK sera celle que les socialistes au pouvoir (je l'espère) feront avec leurs partenaires de toute la gauche. Ils rendront une France rieuse, enjouée, heureuse du retour de la gauche et des écologistes au pouvoir qui prendront des mesures justes pour tous. Une France où les inégalités de traitement cesseront, où la retraite à 60 ans aura toute sa place, où enfin on se préoccupera de l'emploi en France en favorisant "la démondialisation" de la production des sociétés françaises à l'étranger, où l'arbitraire n'aura plus ça place, où l'écologie sera enfin prise en compte sérieusement, où l'éducation redeviendra une priorité, où les plus riches seront taxés et imposés comme il se doit, où les salariés seront respectés partout.

Oui, la gauche d'après l'affaire DSK sera dans une France de gauche n'en doutons pas car DSK n'est qu'un parmi tant d'autres et n'a rien d'un messie ou d'un homme providentiel.

Commentaires

  1. Je peux te piquer ton avant dernier paragraphe ? C'est si beau :)

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  2. Corto je te sens taquin :) J'ai le droit de rêver hein ?

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  3. Encore heureux que tu puises rêver...mais c'est justement ce que je reproche bien souvent à la gauche: réver et son manque de réalisme

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  4. Mais non DSK n'est pas un messie.

    (humeur taquine aussi)

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  5. Bonjour,

    N'allons pas aussi vite dans la gauche d'après. C'est un peu trop facile de tout effacer alors que le PS actuel, celui issu du hold-up de Reims, a failli envoyer un malada sexuel à l'Elysée. Pour un peu, Aubry et ses complices auraient tenté de blanchir Dutroux pour le vendre aux Français. C'est scandaleux car il s'agit d'un problème d'éthique et d'honnêteté intellectuel. Cette gauche là est aussi cupide que Nicolas Sarkozy. Entre un Hollande qui n'a rien dit, une Aubry qui a signé le pacte de Marrakech, il n'y a pas un pour sauver l'autre. Et le pire est que les médias et les sondages les ont mis en tête de gondole au détriment de Ségolène Royal et Arnaud Montebourg, ces deux candidats qui savent ce que signifie le mot honneur. On marche sur la tête là. La disparition du pervers doit s'accompagner d'une grande braderie, dehors les complices Hollande et Aubry !
    Que le procès Banon commence pour enfin amorcer un passage vers la "gauche d'après". Lisez mon billet sur la culpabilité du PS, http://0z.fr/QBS6K

    Quel déshonneur !

    A2N

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