L'UMP des riches s'attaque aux pauvres qui rapportent 1 milliard d'euros

L'UMP n'est pas à un paradoxe près alors qu'elle vient d'entamer la dernière année du règne de Nicolas Sarkozy. Depuis le début de cette semaine trois débats se déroulent, l'un à propos de l'ISF,  le suivant se rapporte à l'impôt sur le revenu et le dernier à propos du RSA.

Parmi ces trois sujets, deux se rapportent aux deux extrémités de la société française, dans un cas il s'agit d'une poignée de riches privilégiés et de l'autre des centaines de milliers de pauvres démunis que la société a engendrée par ses inégalités.

Pour l'ISF, François Fillon a fait les gros yeux et à écarté d'un revers de la main un amendement au collectif budgétaire émanant du vice président UMP de l'Assemblée Nationale qui voulait l'intégration des œuvres d'art dans le calcul de l'impôt sur la fortune (ISF). Il assez cocasse de savoir que cet amendement avait été adopté en commission grâce au voix des députés de gauche.

Ceci étant, de vous à moi, à moins de perquisitionner les domiciles je ne vois pas bien comment le Trésor aurait fait pour contrôler si tel ou tel a des œuvres d'art chez lui. (j'dis ça, j'dis rien).

Pour l'impôt sur le revenu, un député UMP, Michel Piron, voulait créer une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu (46%) concernant les revenus supérieurs à 150.000 euros. Eh bien rien de tout cela ne se passera puisque Nicolas Sarkozy et François Fillon n'en veulent point et selon le chefaillon UMP à l'assemblée Christian Jabob, 80% à 90% des députés UMP n'en veulent pas non plus.

Vous aviez songé un instant que l'UMP avait tout d'un coup pris une dimension sociale ? Mais vous n'y pensez pas ! A moins d'un an des élections ce n'est pas le moment de jouer aux cons avec les électeurs qui lui sont favorable, non mais alors !

A propos du RSA, le fumeux débat sur le travail forcé des bénéficiaires du RSA est reparti de plus belle car quand la droite a une mauvaise idée en tête elle demeure jusqu'à ce qu'elle l'éructe. Bref l'UMP s'est mise en tête de faire bosser les pauvres qui "couteraient" cher à l'Etat. Vous vous rendez compte on leur verse une aide et ils ne font rien en contrepartie c'est dingue non, vraiment ce sont des assistés, voilà en substance la pensée de la droite et de l’extrême droite française. Les pauvres coutent chers ! 

Sauf que Martin Hirsh, qui a oublié d'être con, a ce matin, mouché tout l'UMP du grenier à la cave, en un seul coup car il a expliqué que les recettes de la taxe créé pour financer le RSA qui ont été de 1,5 milliards en 2010 ne vont que pour partie au financement du dispositif.

Selon Martin Hirsh, Il y a 999 millions d’euros excédent en 2010. Ou vont-ils se demande t-il ?

Donc non content de ne rien coûter, les pauvres rapportent !! Quel scandale que de les faire passer pour des assistés !


RSA : "Il y a des excédents. Où vont-ils... par FranceInfo

Alors effectivement la question est excellente, ou est passé le milliard d’excédent ?

Hein messieurs de l'UMP ? On vous le demande !


Commentaires

  1. N'était ce pas les sarkozystes Mitterand et Fabius qui avaient viré les oeuvres d'art de l'ISF ? (pour faire sans doute plaisir au délicieux Jack Lang ?)

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  2. Le contexte était probablement différent et les ouvres d'art étaient effectivement exonérées de l'IGF d'alors.

    Les députés de la majorité de l'époque avaient voté la la loi créant le le RMI ancêtre du RSA.

    Les valeurs ne sont définitivement pas les mêmes

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  3. Le mieux ds cette exonération des oeuvres d art ds le calcul de l isf/igf, c'est que c'est effectivement fabius qui avait fait passer le truc mais l'idée en revenait aux communistes de cette époque !

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  4. Je ne pense pas que l'extrême droite pense comme l'UMP. Mais ce n'est qu'un détail et je me trompe peut-être. Sinon, oui, tout cela est indécent.

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  5. Bonjour,
    Je ne comprend pas pourquoi s'offusquer de la non intégration des oeuvres d'art à l'ISF. En effet le fait qu'elles soient exemptées de l'impôt permet de conserver une partie de notre patrimoine artistique en France.
    Quant à dire que les "pauvres rapportent", c'est un peu facile, le RSA est financé par une taxe supplémentaire, il serait donc plus exact de dire que le RSA coûte moins que prévu ou que l'Etat taxe plus qu'il ne devrait pour financer ce RSA.

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  6. Bernard Tapie a été très bien traité par un tribunal arbitral. Ce tribunal arbitral était composé de trois personnes : deux de ces trois personnes étaient des amis de Bernard Tapie !

    Bernard Tapie avait rejoint le Mouvement des radicaux de gauche.
    « Seul François Mitterrand croit toujours en sa chance d’un destin national et lui conseille de se doter d’un Parti politique, ce que Bernard Tapie fait en rejoignant le Mouvement des radicaux de gauche (MRG) dès la fin 1993. »

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Tapie#Succ.C3.A8s_politiques

    Jean-Denis Bredin : 1976-1980 : Vice-président du Mouvement des radicaux de gauche (MRG).

    11 juillet 2008 : Jean-Denis Bredin est membre de la composition arbitrale, avec Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, et Pierre Estoup, magistrat, dans l'affaire Bernard Tapie contre le Crédit lyonnais.

    Formé de trois personnalités - Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Denis Bredin, avocat, et Pierre Estoup, magistrat - le tribunal arbitral, chargé de solder ce litige, a condamné le CDR à verser 285 millions d'euros à M. Tapie qui s'estimait floué d'une plus-value conséquente réalisée par la banque lors de la vente d'Adidas en 1993.

    "Les arbitres allouent aux liquidateurs du groupe Tapie une indemnité en principal de 240 millions d'euros, au titre du manque à gagner, et une autre indemnité de 45 millions d'euros au titre du préjudice moral", selon un communiqué du CDR. Les intérêts sur 15 années pourraient approcher les 100 millions d'euros. L'indemnité au titre de préjudice moral est la plus forte jamais versée.

    Jean-Denis Bredin pour sa part touche des honoraires de 300 000 euros, ainsi que Pierre Mazeaud et Pierre Estoup, ce qui est une somme "rarement atteinte" pour les arbitrages internes, et plus fréquente pour les arbitrages internationaux. Cet arbitrage et l'absence de recours de la part de l'Etat, engagé sur le paiement des dettes du CDR, fait rapidement l'objet d'une polémique.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Denis_Bredin

    Le deuxième membre du tribunal arbitral était Pierre Estoup. Pour comprendre les liens entre Pierre Estoup et Bernard Tapie, lisez cet article :

    http://www.20minutes.fr/ledirect/738881/mediapart-epingle-arbitres-affaire-tapie

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