Il y a quelques temps le coucou m'avait tagué dans un billet tout comme Yann à propos de savoir ce que je ferai s'il me restait peu de temps à vivre. C'est marrant, si j'ose dire, car j'ai déjà pensé à ce genre de question et à dire vrai je n'étais jamais allé au delà.
Malheureusement j'ai fréquenté la mort, cette diablesse, à plusieurs reprises dans ma vie et ai vécu de pénibles moments quand ma grand-mère ardéchoise est décédée devant mes yeux, dans son lit. Une mémée si gentille si adorable avec ses petits enfants que la peine m'a envahie pour toujours et pourtant c'était en 1996 un jour d'été où l'on vient en Ardèche pour profiter des baignades dans la rivière. Elle était aimée de tous, c'était une personnalité dans le village, toujours un mot gentil pour chacun, toujours une attention pour tous. En ce mois de juillet 1996, ses obsèques ont été gigantesques, il y avait plus de 1000 personnes venues l'accompagner à sa dernière demeure. Elle le méritait tant.
Plus jeune, j'ai été secouriste de la croix rouge et j'ai le souvenir d'avoir croisé la mort lors d'un week-end de Pâques, malheureusement traditionnel week-end de tuerie sur les routes. En Champagne, je me revois encore auprès d'une famille accidentée, la voiture enroulée autour d'un arbre, des cris, des larmes, des souffrances., la mort d'un des passagers dans un fossé.
Un départ sur les chapeaux de roues toute sirène hurlante vers l'Hôpital de Chalons avec le père de famille dans un sale état et malheureusement cette mort s'était glissée dans l'ambulance et a attendue quelles minutes pour frapper ce pauvre homme alors que l'on faisait tout pour le maintenir parmi nous. C'est terrible de voir mourir quelqu'un que vous essayez de sauver.
Et puis j'ai longtemps hésité à rédiger ce billet ne sachant pas si je devais vous le dire. Depuis plus de deux la mort rode au dessus de chez moi, mon épouse souffre d'un cancer, celui le plus mortel chez les femmes. Un jour ça vous tombe dessus comme ça, sans crier gare, des radios puis des scanners puis des IRM puis des opérations, puis de la chimiothérapie puis de la radiothérapie puis un traitement médical. Elle est très forte, elle combat depuis le premier jour, elle a la rage de vaincre.
Oh bien sûr il y des moments ou elle craque , notamment quand elle a perdu ses cheveux, ce qui a été une épreuve très douloureuse, mais elle repart toujours avec sa rage de vaincre. La victoire n'est pas acquise avec cette saloperie de maladie mais elle l'espère, je l'espère. C'est une épreuve terrible pour elle mais le fait d'avoir auprès de nous une fille de 10 ans l'aide énormément et l'a aidé dans toutes ces épreuves et ses épreuves. La rage de vivre est là. Je sais qu'elle s'en sortira elle le veut si fort, elle ne lâchera rien !
Alors je peux l'affirmer je n'ai pas peur de la mort, je la crains comme tout le monde probablement, mais si je devais mourir bientôt et si le délai est de quelques mois alors j'organiserai ma sortie en essayant de mettre à l'abri du besoin immédiat mes proches, les assurances décès sont faites pour ça non ? Ceci réglé je me paierai mes dernières vacances ...... de belles vacances au soleil sur une ile paradisiaque, je m'arrangerai pour payer ça à crédit comme ça les assureurs paieront le solde, m'enfin tout d'même !
Malheureusement j'ai fréquenté la mort, cette diablesse, à plusieurs reprises dans ma vie et ai vécu de pénibles moments quand ma grand-mère ardéchoise est décédée devant mes yeux, dans son lit. Une mémée si gentille si adorable avec ses petits enfants que la peine m'a envahie pour toujours et pourtant c'était en 1996 un jour d'été où l'on vient en Ardèche pour profiter des baignades dans la rivière. Elle était aimée de tous, c'était une personnalité dans le village, toujours un mot gentil pour chacun, toujours une attention pour tous. En ce mois de juillet 1996, ses obsèques ont été gigantesques, il y avait plus de 1000 personnes venues l'accompagner à sa dernière demeure. Elle le méritait tant.
Plus jeune, j'ai été secouriste de la croix rouge et j'ai le souvenir d'avoir croisé la mort lors d'un week-end de Pâques, malheureusement traditionnel week-end de tuerie sur les routes. En Champagne, je me revois encore auprès d'une famille accidentée, la voiture enroulée autour d'un arbre, des cris, des larmes, des souffrances., la mort d'un des passagers dans un fossé.
Un départ sur les chapeaux de roues toute sirène hurlante vers l'Hôpital de Chalons avec le père de famille dans un sale état et malheureusement cette mort s'était glissée dans l'ambulance et a attendue quelles minutes pour frapper ce pauvre homme alors que l'on faisait tout pour le maintenir parmi nous. C'est terrible de voir mourir quelqu'un que vous essayez de sauver.
Et puis j'ai longtemps hésité à rédiger ce billet ne sachant pas si je devais vous le dire. Depuis plus de deux la mort rode au dessus de chez moi, mon épouse souffre d'un cancer, celui le plus mortel chez les femmes. Un jour ça vous tombe dessus comme ça, sans crier gare, des radios puis des scanners puis des IRM puis des opérations, puis de la chimiothérapie puis de la radiothérapie puis un traitement médical. Elle est très forte, elle combat depuis le premier jour, elle a la rage de vaincre.
Oh bien sûr il y des moments ou elle craque , notamment quand elle a perdu ses cheveux, ce qui a été une épreuve très douloureuse, mais elle repart toujours avec sa rage de vaincre. La victoire n'est pas acquise avec cette saloperie de maladie mais elle l'espère, je l'espère. C'est une épreuve terrible pour elle mais le fait d'avoir auprès de nous une fille de 10 ans l'aide énormément et l'a aidé dans toutes ces épreuves et ses épreuves. La rage de vivre est là. Je sais qu'elle s'en sortira elle le veut si fort, elle ne lâchera rien !
Alors je peux l'affirmer je n'ai pas peur de la mort, je la crains comme tout le monde probablement, mais si je devais mourir bientôt et si le délai est de quelques mois alors j'organiserai ma sortie en essayant de mettre à l'abri du besoin immédiat mes proches, les assurances décès sont faites pour ça non ? Ceci réglé je me paierai mes dernières vacances ...... de belles vacances au soleil sur une ile paradisiaque, je m'arrangerai pour payer ça à crédit comme ça les assureurs paieront le solde, m'enfin tout d'même !
Puis je rentrerai tranquille finir ma vie avant d'être incinéré. Oui je préfère la crémation, une tombe dans un cimetière c'est pas mon truc et puis faut être honnête, combien de fois allons nous nous même au cimetière sur la tombe de nos aieux ?
Si le délai est court alors j'organiserai tranquillement mon départ en préparant mes proches et faisant la check-list des formalités, déclarations etc.. à faire le jour venu et ceux qui suivent.
Pour conclure j'aimerai que ce jour vienne un peu plus tard car j'ai une petite puce de 10 ans et faudrait bien qu'elle ait son papa encore quelques années, ça serait mieux.
C'est un sujet difficile...Je vous souhaite tout le courage nécessaire, à ton épouse, à ta fille et à toi-même, pour cette épreuve qu'est le cancer...Ton billet est très touchant...
RépondreSupprimerBises
Merci c'est gentil à toi.
RépondreSupprimerbises
J'ai été très touchée à la lecture de ton billet. Je souhaite juste te le dire, voilà :) Bisous; à toi, ta femme et ta fillette !
RépondreSupprimerTrès touché aussi. Je vous souhaite que la chance vous sourisse et dans tous les cas de figure, de la volonté dans l'adversité.
RépondreSupprimerBises à tous les trois.
Merci l'ami pour tes encouragements, nous vaincrons.
RépondreSupprimerA bientôt