Demain mardi 12, la France va être "paralysée", comme dirait certains, par des mouvements de grève touchant un très grand nombre d'entreprises dans tout le pays. Je disais dans ce billet combien la situation allait devenir chaude et probablement brulante dans certaines branches d'activités vu l'ampleur de la mobilisation attendue.
Le camarade Steph a lancé un appel à la blogosphère "Pour soutenir les journées de grèves, de manifestations du 12 et 16 Octobre et les grèves reconductibles", de son côté l'ami Nicolas s'interroge et il nous dit "j'ai l’impression qu’on est à bord du Titanic et qu’on essaie de sauver l’ours en peluche". Je vous invite à aller lire leur billet respectif.
Faut-il une grève reconductible pour faire plier le pouvoir ?
La tendance exprimée semble à une généralisation des mots d'ordre de grève reconductible, c'est que les organes centraux des organisations syndicales sont un peu secoués par leur base qui les pousse à mener un combat dur face à un pouvoir dur. Chacun a pu remarquer l'extrême prudence du leader de la CGT Bernard Thibault dans ses déclarations, c'est peu dire qu'il n'a pas vraiment envie de céder à la pression exercée sur le terrain par Sud Solidaires qui appelle à la grève générale et à un blocage du pays, ce que l'extrême gauche (NPA et L.O) revendique et arrive à convaincre "la base" des militants syndicaux pour qui Sarkozy le menteur, en a trop fait contre "la classe ouvrière" pour sauver les riches.
Le pouvoir en place depuis maintenant plus de 3 ans a déjà démontré son inflexibilité et sa capacité à tenir "la route choisie" ceci étant, tant que l'opposition se situait "gentiment" au parlement, ce contre-pouvoir n'avait que peu de chance de réussir à renverser la tendance même si, et c'est à noter, le principal parti d'opposition, le Parti Socialiste, a présenté un projet complet avec un maintien de l'âge de 60 ans comme âge possible de départ à la retraite.
Ce pouvoir, une droite dure comme la France n'en n'a pas eu depuis tant d'années, est donc coriace et je ne suis pas certain que même un conflit long et dur le ferait évoluer vers la raison, qui serait l'abandon de la réforme pour en préparer une autre plus juste et notamment dans son financement. Ça vaut tout de même le coup d'essayer non ?
Notons qu'un sondage IFOP indique que 71% des français soutiennent le mouvement, si, les jours de grève se succédant les uns aux autres, ce pourcentage ne varie que très peu alors les chances de faire plier Nicolas Sarkozy grandiraient.
Notons qu'un sondage IFOP indique que 71% des français soutiennent le mouvement, si, les jours de grève se succédant les uns aux autres, ce pourcentage ne varie que très peu alors les chances de faire plier Nicolas Sarkozy grandiraient.
Nicolas de son côté place le débat sous l'aspect financier et plus particulièrement celui des revenus et de la fiscalité.
A chaque jour suffit sa peine et on avance en marchant, donc, combattons cette réforme et il sera toujours temps de bâtir une nouvelle politique fiscale si DSK ou une autre personnalité de gauche l'emporte en 2012. L'urgence est tout de même de combattre une réforme injuste qui fait peser à 90% son coût sur le salarié.
Pour ce qui est de fiscalité, quid du financement des retraites par un taux "conséquent" de prélèvement sur les revenus du capital ?
La gauche a su créer quand il le fallait (1990) la CSG pour financer la sécurité sociale alors pourquoi ne pas créer une CSR (R comme Retraite) pour financer les retraites (la CSG a un rendement de 10 milliards d’euros par point prélevé) dont l'assiette serait assisse sur tous les revenus, plus-value de cession, stock-options, bonus, participation, intéressement, assurance vie, dividendes, etc.. Comme le dit Nicolas prenons le pognon là où il est (parfois il écrit comme Besencenot parle vous ne trouvez pas ?).
La gauche a su créer quand il le fallait (1990) la CSG pour financer la sécurité sociale alors pourquoi ne pas créer une CSR (R comme Retraite) pour financer les retraites (la CSG a un rendement de 10 milliards d’euros par point prélevé) dont l'assiette serait assisse sur tous les revenus, plus-value de cession, stock-options, bonus, participation, intéressement, assurance vie, dividendes, etc.. Comme le dit Nicolas prenons le pognon là où il est (parfois il écrit comme Besencenot parle vous ne trouvez pas ?).
Quelle que soit l'issue de cette "bataille", à 18 mois des élections présidentielles, elle laissera des traces dans l'opinion et le pouvoir s'en trouvera affaibli. La lecture des sondages d'opinion, encore un nouveau ce lundi dans le Figaro, crédite d'ailleurs Nicolas Sarkozy de bien peu d'opinions favorables, les 2/3 du pays lui sont, depuis quelques mois déjà, défavorables.
Puisque l'on parle d'argent, voici le projets comparés du gouvernement et du parti socialiste
De toute façon, la grève est à peu près la seule façon de s'exprimer, donc.
RépondreSupprimerSi ça mange pas de pain, au moins, ça fait du bien !