Depuis le discours de Sarkozy le 30 juillet à Grenoble, l'UMP est agité de soubresauts créés par les déclarations et la mise en application du renvoi des Roms vers leur pays d'origine, de la stigmatisation des gens du voyage, du discours franchement extrème-droitier de Hortefeux, Estrosi, Sarkozy.
Les amis de Dominique de Villepin, regroupés au sein de République solidaire n'en peuvent plus de cette politique de l'exclusion et le disent haut et fort. Quand ce n'est pas Jean-Pierre Grand, qui a comparé les évacuations de Roms à des "rafles pendant la guerre", ou encore: "cette politique de démembrement des camps illégaux tourne à l'ignoble". c'est François Goulard qui parle de "politique est choquante car les problèmes de sécurité ne tiennent pas à quelques camps de Roms".
On l'aura compris ces personnalités ne se sentent plus vraiment en phase avec "la ligne du parti", inéluctablement elles s'éloignent du parti présidentiel. S'éloigner c'est bien, mais pour quoi faire ? Et aller où ?
La vie politique française est bicéphale avec ses 2 camps et 2 partis majoritaires dans leur camp respectif. A la mort de Pompidou, en 1974, Valéry Giscard d'Estaing avait réussi la prouesse d'imposer le centre, en réalité surtout à cause des bisbilles entre Jacques Chirac et Jacques Chaban Delmas, mais depuis 1981 tout est rentré dans l'ordre. Le centre n'est plus qu'un apport de voix plus ou mois important au parti majeur de la droite française, l'UMP.
A gauche, bon an mal an, le PS a maintenu son hégémonie, mais pour combien de temps encore, les écologistes semblant vouloir se structurer pour apparaitre également comme une force alternative.
Malgré tout le centre existe encore mais est éclaté entre les amis de l'UMP et les amis du Modem de Bayrou qui se voyait la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le boeuf en 2007 et on a vu depuis ce qu'il est advenu de ce parti.
Compte tenu de cet ensemble il va donc être difficile aux Villepinistes d'exister mais, on murmure qu'ils voudraient constituer un groupe parlementaire (20 députés minimum), avec les déçus du sarkozysme (Alain Juppé en est-il) au sein des députés UMP, les centristes du Modem (Bayrou, Lassale, Aly) et les amis de Debout la République (Dupont-Aignan et Villain). Donc il leur faut trouver 15 députés UMP, autant que ce n'est pas gagné puisqu'ils ne seraient qu'une dizaine actuellement et puis on peut compter sur Xavier Bertrand pour vebrouiller l'UMP.
Alors si par hypothèse cela se faisait, il sera intéressant de voir l'attitude de ce groupe, votera t-il les lois présentées par le gouvernement ? S'abstiendra t-il ? Votera t-il contre ?
Avec ou sans groupe constitué, l'attitude et les propos récents des Villepinistes laissent à penser qu'ils ne voteront pas les lois ou amendements Hortefeux (notamment sur le retrait de la nationalité) mais qui peut en être certain ? Pas moi en tout cas.
Wikio
Analyse très intéressante.
RépondreSupprimermerci :)
RépondreSupprimerLe villepinisme, c'est comme le modem: un compte pour enfants.
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